Deuxième lanceur d’alerte concernant des problèmes de qualité sur les matrices du 787 de Boeing ; la famille pleure

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“Nos pensées vont à la famille de Josh Dean”, a déclaré dans un communiqué Spirit AeroSystems Holdings, qui fabrique des pièces d’avion pour Boeing. “Cette perte soudaine est une nouvelle bouleversante ici et pour ses proches.”

Dean a témoigné dans un procès intenté par les actionnaires de Spirit et a également déposé une plainte auprès de la Federal Aviation Administration (FAA) alléguant « une faute grave de la part de la haute direction de la qualité de la chaîne de production du 737 » chez Spirit, selon le rapport du Seattle Times.

Le lanceur d’alerte était dans un état critique depuis deux semaines. Il a été testé positif à la grippe B et à une infection à staphylocoque avant de développer une pneumonie, a rapporté sa mère, Ginger Green, sur Facebook. Alors que son état clinique s’aggravait, il a été placé sous dialyse et transféré dans un hôpital d’Oklahoma City pour être connecté à un appareil ECMO, qui prend en charge les fonctions vitales du cœur et des poumons. Les médecins ont découvert, lors d’un scanner, que Dean avait subi un accident vasculaire cérébral.

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Confirmée mardi matin, la mort de Dean fait suite à celle d’un autre lanceur d’alerte de Boeing, John Barnett, décédé des suites d’une blessure auto-infligée en mars, selon les médias américains. L’avocat de Dean, Brian Knowles, a déclaré au Seattle Times qu’il n’y avait aucune spéculation sur les deux décès et qu’il n’y avait « aucune preuve » d’un lien entre les deux affaires.

— C’est un ensemble de circonstances difficiles. Nos pensées vont désormais à la famille de John et à la famille de Josh, a-t-il déclaré, pour qui “il faut beaucoup de courage” pour être un lanceur d’alerte. — Des lanceurs d’alerte sont nécessaires. Ils mettent en lumière les irrégularités et la corruption dans l’intérêt de la société.

Dans une interview avec le Wall Street Journal publiée plus tôt cette année, Dean a déclaré qu’il avait été licencié pendant la fermeture due à la pandémie et qu’à son retour en mai 2021, Spirit avait perdu bon nombre de ses mécaniciens et auditeurs les plus expérimentés. Il a affirmé avoir été licencié plus tard après avoir signalé des trous mal percés dans les fuselages, selon le rapport. Un porte-parole de l’entreprise avait déclaré à l’époque qu’elle était fortement en désaccord avec les affirmations du procès.

Dean a déposé une plainte auprès du ministère du Travail, alléguant que son licenciement était en représailles pour avoir soulevé des problèmes de sécurité, selon le Seattle Times.

Le bilan de sécurité et la culture d’entreprise de Boeing ont fait l’objet d’un examen minutieux à la suite d’une série de problèmes de contrôle qualité, notamment une explosion en vol quasi catastrophique au début de cette année. L’incident survenu sur un vol d’Alaska Airlines a amené la FAA à ordonner l’immobilisation temporaire de 171 avions pour inspection, tandis que les compagnies aériennes du monde entier ont brièvement retiré leurs Max 9 du service. Personne n’a été blessé et l’avion a atterri en toute sécurité.

Le 737 Max a une histoire mouvementée. L’avion a été immobilisé au sol par les régulateurs du monde entier à la suite d’accidents mortels en Indonésie et en Éthiopie en 2018 et 2019, qui ont tué des centaines de passagers à bord. S’ensuit une période de 20 mois au cours de laquelle les législateurs et d’autres ont dénoncé la culture de sécurité de Boeing, entraînant des millions de dollars de pertes de ventes et d’autres coûts.