2024-01-19 14:32:43
MADRID, 19 Ene. (EUROPA PRESSE) –
La deuxième vice-présidente et ministre du Travail et de l’Économie sociale, Yolanda Díaz, a annoncé ce vendredi que le gouvernement entreprendra dans les “prochains jours” une réforme législative afin que l’invalidité permanente ne soit pas un motif de licenciement automatique d’un travailleur.
“Les personnes qui souffrent d’une invalidité permanente à différents degrés, certaines d’entre elles sont associées à la rupture du contrat de travail. Eh bien, nous allons entreprendre une modification législative pour que les personnes souffrant d’une invalidité permanente et qui sont concernées par la législation en vigueur, leur le licenciement n’a pas lieu automatiquement”, a expliqué le vice-président.
Díaz, dans des déclarations à la presse à son arrivée à la clôture de certaines conférences de l’UGT sur l’avenir de l’emploi, a indiqué que cette modification légale interviendra “dans les prochains jours” et bénéficiera à un groupe “très important” de personnes en Espagne qui souffrent d’une certaine forme de handicap.
“Ce que nous faisons maintenant, c’est associer et développer l’un de nos déficits, qui est l’extinction automatique d’une série de cas d’invalidité permanente, avec une réalité concrète comme la modification hier de l’article 49 de la Constitution”, a-t-il souligné. .Díaz.
Cette réforme du licenciement en cas d’invalidité, réclame le Cermi, sera menée “immédiatement”, en lien avec le dialogue social et de manière “séparée” de la réforme globale du licenciement que le gouvernement entreprendra dans cette législature, selon le deuxième vice-président a expliqué.
“Hier, nous avons réalisé une transformation constitutionnelle très importante qui nous permet de la modifier aujourd’hui dans les cas législatifs qui conduisent automatiquement à la rupture du contrat, c’est-à-dire au licenciement pour cause d’invalidité”, a déclaré le ministre.
LA CJUE REMET EN QUESTION LA RÉGLEMENTATION ESPAGNOLE
Justement, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a déclaré hier que la réglementation espagnole, qui permet le licenciement d’un salarié atteint d’un handicap permanent de son entreprise, est contraire à la directive européenne relative à l’établissement d’un cadre général pour de traitement dans l’emploi et la profession signé en 2000.
Cette déclaration de la CJUE fait suite à une consultation menée par le Tribunal Supérieur de Justice (TSJ) des Îles Baléares pour déterminer la compatibilité de la loi espagnole avec l’obligation de l’employeur de procéder à des « ajustements raisonnables » (placer le salarié dans un autre emploi avant le licenciant) prévu par la directive européenne.
De même, cela se produit après que le travailleur en question a fait appel du rejet d’un procès qu’il avait intenté contre son employeur pour l’avoir licencié après avoir été déclaré totalement invalide suite à un accident du travail dans la même entreprise.
En ce sens, l’arrêt rendu par la CJUE prévient que la directive européenne s’oppose à la réglementation espagnole qui établit que “l’employeur peut mettre fin au contrat de travail parce que le travailleur se trouve dans une situation d’incapacité permanente d’accomplir les tâches qui lui sont confiées”. au titre dudit contrat en raison d’un handicap survenu au cours de la relation de travail”.
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