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Didier Cuche décrypte le plus beau géant d’Adelboden

by Nouvelles

Publié10. janvier 2025, 06:25

Ski alpin : Didier Cuche décrypte le plus beau des géants à Adelboden

La star neuchâteloise a remporté le premier géant de sa carrière à Adelboden. Il détaille le « Chuenisbärgli » en 5 points, en vue de la Coupe du monde de dimanche.

parLa voie de la gare bernoise.

La voie de la gare bernoise.

@Weltcup Adelboden.

1) Départ et sommet du parcours

« L’important avant le départ ? Reconnaissance le matin (rires)… Il faut déterminer les passages clés et comment les aborder tactiquement. Par exemple, le 1er mur. Il est très raide et met rapidement le skieur en condition. Il y a 3 ou 4 portes très tournantes. En parallèle, nous attaquons une partie un peu moins raide. Il faut faire attention à ne pas perdre de vitesse. Ensuite, la piste commence à descendre du pied droit. L’appui doit être parfait pour conserver toute sa vélocité.

2) Schnittenmedli et Wintertal

« Là, il y a un passage… Je ne sais pas si c’est une route, mais il y a comme une vague sur la piste. C’est le premier endroit où il faut absolument le faire tactiquement. Le skieur doit être engagé, mais pas trop. On peut perdre des dixièmes très importants, vers le début du slalom. Après, cela dépend toujours de la façon dont les portes sont disposées, mais il faut être juste. Si on prend trop de risques, on peut vite perdre du temps. Mais attention à ne pas être trop confiant non plus ! Celui qui attaque et passe bien ira très vite !

Piste : Chuenisbärgli, Adelboden

Histoire : au programme de la Coupe du monde depuis 1967

Horaires : 1er tour à 10h30 et 2ème tour à 13h30 (en direct sur 20minutes.ch et l’appli)

Pente la plus basse : 10%

3) Passage du Chäla et mur final

« Il y a un terrain plat qui emprunte le parcours sur la seule pente à gauche de la piste. En général, il y a une banane, une double porte, et il ne faut absolument pas être en retard sur la ligne idéale, sinon on se retrouve dans de grandes difficultés. Vous devez être intelligent et bon en ligne. Nous passons ensuite un virage à droite et nous devons maintenir la hauteur du légendaire mur final. Dans ce passage clé, de grandes différences peuvent être faites. D’autant qu’il faut ensuite bien lâcher pour avoir de la vitesse sur les 3 dernières portes. Il y a toujours un gars ou un autre qui peut le faire parfaitement…”

4) Le bruit des supporters suisses

« A Adelboden, on sait où on est, on sait que le public est là, tout proche, mais sur la piste, on ne l’entend pas. Même si le coureur suisse n’est pas en avance au chronomètre, tout le monde agite son drapeau et le public est en feu. Vous ne devriez pas faire confiance à cela. C’est ce qui rend le ski à la maison si merveilleux. Le public suisse exige du succès de la part de ses compatriotes et nous voulons tous livrer la marchandise chez nous. J’y ai gagné mon premier géant et le faire sur une piste aussi légendaire était génial.

@Weltcup Adelboden

5) Arrivée et sensations

« Savoir si on a gagné ou non quand on franchit la ligne est impossible. C’est si proche… Le cerveau calcule tout au long de la course et sait, en fonction de ce qui s’est passé, si on a raison ou pas. Quand j’ai gagné en 2002, j’avais une grosse avance au premier tour, mais j’ai commis une erreur intérieure au deuxième. Et puis le reste était parfait. Franchir la ligne d’arrivée et voir la foule paniquée, c’était peut-être une fausse impression, mais j’étais convaincu d’avoir gagné. Je suis retourné regarder l’horloge juste pour avoir confirmation.

Didier Cuche en 2024.

Didier Cuche en 2024.

Sébastien Anex
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