Une fois de plus, la diplomatie américaine contredit la version algérienne sur la question du Sahara occidental. Cela se voit dans l’initiative de l’ambassade des États-Unis à Alger de publier l’interview accordée par Joshua Harris, secrétaire d’État adjoint américain pour l’Afrique du Nord, à Algérie Maintenant. Les divergences entre les deux versions sont significatives.
Le média algérien avance que “Il n’y a pas de raccourci pour résoudre le problème, si ce n’est l’appui des Nations unies à soutenir le peuple sahraoui afin qu’il ait le droit à l’autodétermination”. Cependant, ce passage n’existe pas dans le texte de la chancellerie américaine. Au contraire, Harris a déclaré que les États-Unis souhaitent une solution politique durable et digne au Sahara occidental, envisageant sérieusement d’utiliser leur influence pour permettre un processus politique réussi à l’ONU.
La diplomatie algérienne a attribué à Harris son soutien au Polisario, malgré le fait que cette position n’ait pas été exprimée dans l’interview publiée par l’ambassade américaine à Alger. De plus, le journal algérien n’a pas mentionné les éloges du diplomate américain envers le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.
Harris a également exprimé sa préoccupation concernant la rupture du cessez-le-feu en 2020 et a souligné l’importance de mettre en place un processus politique pour empêcher une nouvelle escalade. Il a réitéré l’engagement de son pays pour assurer les conditions de réussite du processus politique des Nations Unies au Sahara.
Il est important de rappeler que la diplomatie algérienne avait attribué à Harris son appui à une solution au conflit du Sahara occidental qui «garantisse le droit du peuple sahraoui à l’auto-détermination».
