Hadja Lahbib a envoyé un e-mail aux diplomates belges, que Knack a pu consulter, leur demandant de faire “des démarches au plus haut niveau possible” auprès du ministère des Affaires étrangères du pays où ils se trouvent pour soutenir la candidature de M. Reynders. Ces démarches devaient être effectuées avant le 24 janvier, date à laquelle la première évaluation des candidatures au Conseil de l’Europe aura lieu, soit jeudi.
Elle a également demandé à la diplomatie belge de faire un rapport rapide sur les résultats de ces démarches. Les diplomates belges devront également contacter personnellement les membres de l’Assemblée générale du Conseil de l’Europe.
Pour renforcer la candidature de l’ancien chef de la diplomatie belge, le ministère des Affaires étrangères a rédigé son curriculum vitae ainsi qu’une note reprenant les points clés de sa campagne. Un collaborateur du ministère a été chargé de gérer le dossier.
Quelles sont les chances de Didier Reynders d’être nommé au Conseil de l’Europe? Des démarches qui se justifient, selon les Affaires étrangères, par les modalités de nomination à ce poste. “Le secrétaire général est nommé tout d’abord à l’issue d’une élection parmi les 46 Etats membres du Conseil de l’Europe. Dans un deuxième temps au niveau de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Il est courant que des démarches diplomatiques soient effectuées auprès de tous les Etats membres à cette fin”, ont commenté mardi soir les Affaires étrangères.
Dans un autre e-mail de Hadja Lahbib, la diplomatie belge est également sollicitée pour soutenir la candidature d’Isabelle Durant (Ecolo) au poste de représentante spéciale de l’UE pour les droits de l’homme. Contrairement au briefing détaillé à propos de Didier Reynders, ce mail ne contient que trois lignes, selon le magazine néerlandophone. La candidature de Mme Durant est “également une candidature importante pour notre pays et elle reçoit toute notre soutien et attention, mais la désignation se fait d’une manière totalement différente”, ont rappelé les Affaires étrangères. C’est le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, “qui doit nommer le candidat après une sélection. Il ne s’agit donc pas d’une élection parmi les États membres de l’UE, mais d’un choix du HRVP Borrell qui sera validé par les Etats membres.”