Directeur de l’Institut Ifo : l’Allemagne est le « vieil homme de l’Europe »

2024-08-24 13:57:09

L’économiste Clemens Fuest est président de l’Institut Ifo depuis 2016.
Inga Kjer/Photothèque via Getty Images

Clemens Fuest, directeur de l’Institut Ifo, a qualifié l’Allemagne de « vieil homme de l’Europe » dans une interview au « Handelsblatt ».

Il cite le changement démographique, les problèmes structurels de l’industrie automobile et la vulnérabilité aux risques géopolitiques comme principales raisons des problèmes économiques.

Fuest critique la priorité accordée aux dépenses sociales plutôt qu’aux investissements et rejette un assouplissement du frein à l’endettement.

À la tête de l’Institut Ifo de Munich, Clemens Fuest est probablement l’un des économistes les plus importants du pays. Et il considère l’Allemagne comme un pays mal placé pour l’avenir – non pas comme un « malade », mais comme un « vieil homme de l’Europe ». Il explique que le « Handelsblatt ».

L’Allemagne n’est pas le seul pays actuellement en difficulté, dit-il. Mais certains facteurs affectent particulièrement le pays. Il y a d’abord l’évolution démographique, qui fait qu’il y a moins de personnes ayant un emploi. À cela s’ajoutent des problèmes structurels dus à l’accent mis sur l’industrie automobile. Et une forte vulnérabilité aux risques géopolitiques dus aux exportations et à la dépendance énergétique.

Il considère donc que le dicton populaire selon lequel « l’homme malade de l’Europe » est erroné. Elle a été trop influencée par le chômage au tournant du millénaire. “Je préfère parler du vieil homme de l’Europe”, déclare Fuest au “Handelsblatt”.

L’Allemagne « au milieu d’une désindustrialisation rampante »

L’Allemagne est également « au milieu d’une désindustrialisation rampante ». On constate une baisse de la production, notamment dans les industries à forte intensité énergétique. À cela s’ajoute l’évolution de l’industrie automobile vers l’électromobilité.

Fuest critique également le fait que, sur le plan politique, les dépenses sociales soient privilégiées plutôt que les investissements. «La stagnation que nous connaissons actuellement est due à la faiblesse de l’activité d’investissement», explique Fuest.

Toutefois, il ne croit pas à l’assouplissement du frein à l’endettement. Même dans ce cas, les dépenses sociales seraient probablement prioritaires.

qqn



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