Cette décision fait partie de l’intensification de la coopération et de l’engagement entre les deux parties, mis en œuvre notamment dans le cadre de l’octroi à l’Indonésie du statut de Partenaire clé de l’OCDE en 2007, et de programmes de travail conjoints successifs portant sur un large éventail de réformes économiques, sociales et environnementales”, indique un communiqué de l’Organisation, basée à Paris.
L’Indonésie a également apporté son soutien au lancement du Programme régional de l’OCDE pour l’Asie du Sud-Est en 2014, dont elle a été l’un des premiers co-présidents, d’après la même source.
“La décision prise aujourd’hui par les membres de l’OCDE a une importance historique. La demande de l’Indonésie est la première formulée par un pays d’Asie du Sud-Est, l’une des régions du monde connaissant la croissance la plus dynamique”, a indiqué le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, cité dans le communiqué.
“En tant que première puissance économique d’Asie du Sud-Est et troisième démocratie mondiale, l’Indonésie est un acteur international de premier plan, exerçant un leadership important dans la région et au-delà”, a-t-il ajouté, notant que la décision d’entamer des discussions d’adhésion sera bénéfique tant pour l’Indonésie que pour l’OCDE.
Et de souligner que l’adhésion à l’OCDE a démontré ses effets positifs et transformateurs dans les pays candidats, aidant à mettre en œuvre de meilleures politiques pour une vie meilleure, ajoutant qu’au cours des discussions d’adhésion, l’OCDE apportera un soutien à l’Indonésie tout au long de son ambitieux programme de réformes visant à atteindre son objectif de devenir une économie avancée d’ici 2045.
“La participation de l’Indonésie au processus d’adhésion à l’OCDE permettra également à l’Organisation de renforcer sa pertinence et son impact à l’échelle mondiale”, a encore précisé Cormann.
La décision d’entamer des discussions d’adhésion fait suite à une évaluation réalisée par les membres de l’OCDE sur la base de leur Cadre pour l’examen de membres potentiels, reposant sur des données concrètes, note le communiqué.
Le secrétaire général préparera prochainement un projet de feuille de route pour l’adhésion aux fins du processus d’examens techniques, qui sera soumis au Conseil de l’OCDE lors de sa prochaine réunion, d’après la même source, précisant que ce processus d’examens comportera une évaluation rigoureuse et approfondie par plus de 20 comités techniques de l’alignement de l’Indonésie sur les normes, les politiques et les pratiques optimales de l’OCDE.
À l’issue de ces examens techniques, des recommandations seront formulées sur les domaines dans lesquels les réformes doivent être poursuivies afin d’aligner la législation, les politiques et les pratiques de l’Indonésie sur les normes et les pratiques optimales de l’OCDE.
Les examens techniques porteront sur un large éventail de domaines de l’action publique et seront axés sur des thèmes prioritaires, tels que l’ouverture des échanges et de l’investissement, les avancées en matière de gouvernance publique, les initiatives à l’appui de l’intégrité et de la lutte contre la corruption, ainsi que la protection efficace de l’environnement et les mesures prises pour faire face au changement climatique.
Les processus d’adhésion ne sont soumis à aucun délai d’achèvement. Leur issue et leur calendrier dépendent de la capacité du pays candidat de s’adapter et de s’ajuster de manière à se conformer aux normes et aux pratiques optimales de l’OCDE.
Lorsque l’ensemble des comités techniques auront mené à terme leur examen, et conformément à l’article 16 de la Convention relative à l’OCDE, la décision finale d’inviter l’Indonésie à rejoindre l’Organisation devra être prise à l’unanimité par tous les membres de l’OCDE.
