Disparition d’Emile dans les Alpes de Haute-Provence : Enquête en cours et hypothèses d’un grand prédateur

Georges Catala, l’avocat des parents de Marion Wagon, disparue en 1996 à la sortie de l’école, aborde la disparition d’Emile dans une interview accordée à La Dépêche.

“Ce qui rend la disparition de ce petit garçon particulière, c’est le lieu, ce hameau où vivent une trentaine d’habitants. Une fois les recherches infructueuses terminées, les enquêteurs, qui connaissent leur métier et espérons-le, ont appris de leurs erreurs passées, ne vont pas oublier l’ADN. Ensuite, une enquête presque classique commence. Ils doivent certainement s’intéresser au premier cercle pour vérifier si, derrière les masques de douleur, ne se cachent pas des personnes qui se moquent, comme dans l’affaire du petit Grégory. Ensuite, il faut vérifier les habitants du hameau. Cela devrait aller rapidement. Enfin, nous ne pouvons pas négliger la possibilité d’un grand prédateur, et surtout pas”, commente-t-il.

Avant de poursuivre : “La possibilité qui a été ignorée pendant trop longtemps à Agen est aujourd’hui impossible à écarter. Malheureusement, de Fourniret à Emile Louis ou plus récemment, Nordahl Lelandais, ces personnes existent et cette hypothèse reste prégnante. Enlever un petit garçon de 2 ans sans laisser la moindre trace dans un hameau minuscule où tout le monde se connaît, nécessite malheureusement un certain savoir-faire. Nous devons également enquêter dans cette direction.”

Georges Catala espère que les parents d’Emile découvriront qui a enlevé leur enfant : “J’espère que les gendarmes parviendront à comprendre, à trouver. Perdre un enfant est terrible. Le perdre sans explication devient insupportable. C’est une page qui se ferme. Je ne souhaite pas que les parents du petit Emile vivent cette épreuve.”