DMA’S, critique de son album How Many Dreams? (2023)

DMA’S, critique de son album How Many Dreams?  (2023)

2023-05-03 19:49:17

La vérité est que, sans ressembler exactement à une démonstration d’originalité, DMA Ils n’ont pas du tout pris un mauvais départ, faisant des excuses évidentes pour cette indie-pop des années 90 avec un pied et demi sur les chemins impénétrables de Britpop. Les Australiens ont présenté des excuses éhontées (et presque fanatiques) à des groupes comme Oasis, Gene, The Charlatans, Cast, Happy Mondays ou Embrace sur des disques pas très avant-gardistes mais qui avaient l’air aussi bons qu’ils l’étaient. “Hills End” (Infectieux, 16) o “Pour l’instant” (Contagieux, 18). Au fil du temps, le groupe gagnait en popularité et s’élevait également, pariant sur une ambition qui, désormais, incomprise, déborde chaque ligne de cet ouvrage.

« Combien de rêves ? » C’est un album d’excès, tant dans la production que dans les airs et les vues qui visent un public plus large après avoir baissé l’agressivité en échange de formes et de manières plus douces, plus accessibles et, parfois, même mielleuses. Tout, sous la protection d’une plus grande présence de synthétiseurs et d’électronique comme une nouveauté dans l’équation. Un pari risqué qui ne se cristallise décidément pas, étayant un disque totalement dispensable et, parfois, même écoeurant et difficile à digérer. Et que l’affaire ne démarre pas mal, avec deux des meilleures pièces du lot qui retiennent l’attention : “Combien de rêves” et surtout une “Olympie” avec des échos de Morrissey et un picking de guitare accrocheur avec son propre poids.

C’est plus tard que, imparables et vautrés dans leur propre inertie, les médiocrités du type “Tout le monde dit que le week-end du jeudi”, “Fading Like A Picture”, “Year Vacancy”l’épopée romantique (presque récupérable) de “Obtenez Ravey” ou une “Cher futur” y “Pour toujours” qui font respectivement référence aux pires versions de Glasvegas et de Richard Ashcroft. C’est à la fin, dans la chanson choisie pour servir d’épilogue, que le trio se déchaîne définitivement et affiche ouvertement sa nouvelle tenue, avec la verticalité de la rave. “De Carle” distribuant la cire après cet excès de moelleux et de sucre précédent si difficile à digérer. A tel point qu’il atténue, même en partie, le mauvais goût global laissé par le produit.

Le trio composé de Tommy O’Dell, Matt Mason et Johnny Took ne constitue pas un groupe capable de changer la vie de qui que ce soit et ne restera pas dans les mémoires comme un groupe extraordinaire, mais au lieu de cela, ils savaient une fois avec certitude quelle était leur position créative et ils a pris un profit qu’aucun des adeptes des groupes susmentionnés n’était capable de les dégoûter. Maintenant DMA résonne comme le énième groupe qui se croit capable de remplir un stade après avoir sacrifié ses meilleures vertus, dans une erreur de calcul qui débouche sur un album majoritairement ennuyeux et légèrement gênant, signé par un groupe qui semble confus et, bien sûr, semble très peu crédible.



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