Médecins : Les Cabinets Médicaux Ont-ils les Moyens d’Embaucher des Généralistes ?
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Des médecins tirent la sonnette d’alarme : de nombreux cabinets médicaux en Écosse n’auraient plus les moyens d’embaucher de nouveaux médecins généralistes. Cette situation alarmante survient malgré les promesses gouvernementales visant à faciliter l’accès à un médecin de famille.
Des médecins généralistes en formation expriment également leurs challengingés à trouver un emploi, qu’il soit permanent ou temporaire.
Le Collège Royal des Médecins Généralistes et l’Association Médicale Britannique signalent que certains cabinets gèlent les embauches et réduisent le recours au personnel temporaire face à de graves difficultés financières.
Le gouvernement écossais affirme prendre des mesures pour fournir des ressources supplémentaires aux cabinets de médecine générale.
Trois quarts des cabinets médicaux en Écosse sont gérés par des associés, qui absorbent les coûts de personnel et de fonctionnement, puis sont rémunérés par le NHS (Service National de Santé) pour les services qu’ils fournissent aux patients.
« Le Patient Va Être Pénalisé »
Selon le témoignage d’un médecin associé, la situation financière est « la pire qu’elle ait jamais été ». Elle avertit que certains cabinets pourraient être contraints de fermer car ils ne parviennent plus à équilibrer leurs comptes.
Son cabinet, qui compte huit médecins, « essaie de ne pas faire faillite » en raison de l’augmentation des charges de fonctionnement.
Il est confronté à des coûts supplémentaires annuels considérables, dus à divers facteurs, notamment une hausse des cotisations sociales, l’impact des accords salariaux du NHS et l’augmentation des frais facturés par le conseil de santé.
Le cabinet a été contraint de réduire sa capacité, en limitant par exemple le recours aux remplaçants, et n’a pas les moyens d’embaucher de nouveaux médecins généralistes.
« Si je n’ai pas les moyens d’employer du personnel, alors en fin de compte, la personne qui va être pénalisée, c’est le patient », ajoute-t-elle.
Elle souligne qu’il y a plus de médecins en formation pour devenir généralistes qu’il y a cinq ans, mais que les cabinets n’ont pas les moyens de les employer.
Une autre médecin, en dernière année de formation, décrit une situation où elle et ses collègues stagiaires font face à un « mur de chômage », avec une concurrence féroce pour chaque poste vacant.
« Quand j’ai commencé il y a trois ans, le marché du travail était complètement différent. Les cabinets réclamaient des médecins généralistes salariés et des remplaçants, il y avait beaucoup de postes vacants. »
Elle envisage même de quitter la médecine ou de déménager en Australie, où les opportunités sont plus nombreuses.
« Je suis vraiment inquiète. C’est vraiment triste que nous en soyons arrivés là et je suis vraiment inquiète pour les patients qui ne peuvent pas obtenir de rendez-vous », ajoute-t-elle.
Une patiente témoigne des difficultés rencontrées pour obtenir un rendez-vous, se retrouvant souvent 80ème ou 90ème dans la file d’attente lorsqu’elle appelle le matin.
« Ils n’ont pas assez de médecins et ce n’est tout simplement pas juste parce que nous n’obtenons pas le service que nous méritons », déplore-t-elle.
Elle s’inquiète également de l’augmentation de la population locale due à la construction de nouveaux logements, se demandant où ces nouveaux habitants pourront consulter un médecin.
le gouvernement s’était fixé un objectif de recruter 800 nouveaux médecins généralistes d’ici 2027.
Cependant,les données les plus récentes sur les effectifs montrent une légère baisse du nombre de médecins généralistes à temps plein.
Les médecins soulignent que la charge de travail des médecins généralistes a augmenté,car ils doivent répondre aux besoins d’une population vieillissante croissante,présentant des problèmes de santé plus complexes,et gérer les patients qui sont sur de longues listes d’attente pour un traitement.
Le Collège Royal des Médecins Généralistes affirme que la baisse du nombre de médecins, associée à une augmentation de la charge de travail, signifie qu’ils ne peuvent pas garantir qu’ils fourniront des soins sûrs et rapides à leurs patients.L’organisation demande que les médecins généralistes soient inclus dans l’exemption des cotisations sociales du NHS et qu’un plan de personnel clair soit mis en place.
Un autre médecin, président du comité des médecins généralistes écossais de l’Association Médicale Britannique, déclare : « Nous nous retrouvons maintenant dans une situation perverse où l’Écosse paie pour former de nouveaux médecins généralistes, mais avec des emplois plus rares et un emploi difficile à trouver, de plus en plus de médecins généralistes recherchent un travail alternatif ou émigrent pour travailler dans d’autres pays. »
Investissement accru
La part du budget de la santé écossais allouée à la médecine générale a diminué, passant de 11 % en 2004 à 6,5 % l’année dernière.
Le syndicat BMA affirme qu’investir 15 % dans la médecine générale permettrait aux cabinets d’employer davantage de médecins généralistes et de garantir un médecin de famille pour 1 000 patients.
Un porte-parole du gouvernement écossais a déclaré que les médecins généralistes jouaient un rôle essentiel dans le service de santé.
« Nous avons augmenté l’investissement dans la médecine générale de 73,2 millions de livres sterling cette année financière et nous sommes déterminés à augmenter le nombre de médecins généralistes en Écosse de 800 d’ici 2027,avec 307 médecins généralistes supplémentaires ajoutés depuis 2017 »,a déclaré le porte-parole.
« Notre plan renouvelé pour le NHS garantira qu’une plus grande proportion des nouveaux financements ira aux soins primaires et communautaires. Les médecins généralistes disposeront des ressources dont ils ont besoin pour jouer un rôle plus important dans notre système de santé. »
« Cet investissement accru se traduira par des services de médecine générale plus faciles d’accès pour les personnes, afin de garantir que les problèmes de santé soient détectés rapidement et traités plus tôt. »
Crise des Médecins Généralistes en Écosse : Les Cabinets Peinent à Embaucher
La situation des cabinets médicaux en Écosse est critique.De nombreux cabinets n’ont plus les moyens d’embaucher de nouveaux médecins généralistes, malgré les promesses gouvernementales d’améliorer l’accès aux soins. Cette pénurie menace directement l’accès aux soins pour les patients écossais.
Une Crise Financière pour les Cabinets Médicaux
Trois quarts des cabinets sont gérés par des associés,qui assument les coûts de fonctionnement et de personnel avant d’être rémunérés par le NHS. Face à la hausse des charges (cotisations sociales, accords salariaux du NHS, frais du conseil de santé), de nombreux cabinets sont au bord de la faillite. Des réductions de personnel, notamment le recours aux remplaçants, sont mises en place, empêchant toute nouvelle embauche.
Arduousés pour les Jeunes Médecins
Les jeunes médecins généralistes en formation rencontrent des difficultés considérables à trouver un emploi, que ce soit un poste permanent ou temporaire. La concurrence est féroce et certains envisagent même de quitter la profession ou d’émigrer.
Conséquences pour les Patients
La conséquence directe de cette crise est une dégradation de l’accès aux soins pour les patients. Les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous sont de plus en plus longs, avec des patients se retrouvant très bas sur les listes d’attente. L’augmentation de la population dans certaines zones aggrave encore la situation.
L’Échec d’un Objectif Gouvernemental
Le gouvernement écossais s’était fixé pour objectif de recruter 800 nouveaux médecins généralistes d’ici 2027. or,les données les plus récentes montrent une légère baisse du nombre de médecins généralistes à temps plein. Le faible investissement dans la médecine générale (6,5% du budget de la santé en 2023 contre 11% en 2004) est pointé du doigt.
Appel à l’Action
Le Collège royal des Médecins Généralistes et l’Association Médicale Britannique demandent des mesures urgentes, notamment l’exemption des cotisations sociales pour les médecins généralistes et la mise en place d’un plan de personnel clair. Le syndicat BMA propose un investissement de 15% du budget de la santé dans la médecine générale pour améliorer la situation.
Tableau Récapitulatif : La Crise de la Médecine Générale en Écosse
| Aspect | Situation Actuelle | Conséquences | Solutions Proposées |
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| Financement | Baisse significative de l’investissement (6,5% du budget)| Cabinets au bord de la faillite, gel des embauches | Augmentation de l’investissement (15% proposé par la BMA) |
| Embauches | Difficultés majeures à recruter des généralistes | Pénurie de médecins, augmentation des délais d’attente | Plan de personnel clair, exemption des cotisations sociales |
| Accès aux soins | Délais d’attente très longs | Insatisfaction des patients | Plus de médecins généralistes |
| Objectif gouvernemental| Non atteint, baisse du nombre de médecins à temps plein | Manque de médecins face à une population croissante | Augmenter l’attractivité de la profession |
FAQ
Q : Pourquoi les cabinets médicaux ont-ils des difficultés financières ?
R : Hausse des charges (cotisations sociales, salaires, frais administratifs), faible investissement gouvernemental.
Q : Quelles sont les conséquences pour les patients ?
R : Délais d’attente plus longs pour les rendez-vous, difficultés d’accès aux soins.
Q : Que propose le gouvernement écossais ?
R : Augmentation de l’investissement, mais insuffisante selon les professionnels de santé.
Q : Que demandent les organisations médicales ?
R : Plus d’investissement, exemption des cotisations sociales, plan de personnel clair.