Docufiction sur Raul Gardini, manque la rigueur de l’enquête – Corriere.it

Docufiction sur Raul Gardini, manque la rigueur de l’enquête – Corriere.it

2023-07-24 22:09:11

De Aldo Grasso

Le réalisateur Francesco Miccich est trop malin pour se livrer à un portrait hagiographique, même si l’attention portée à l’entreprise de voile s’écarte un peu des vicissitudes financières complexes

Le dispositif narratif de l’interview permet assez facilement de passer de la fiction à l’archive, des interviews scénarisées aux vraies. Entrepreneur Raul Gardini de Ravenne (Fabrice Bentivoglio
), au faîte de son succès, décide d’accorder une interview à une jeune journaliste (Pilar Fogliari) pour éviter l’artifice éculé du flashback et donner à l’histoire un ton plus personnel.

Trente ans après sa mortle documentaire Raúl Gardini (Rai1) a tenté de reconstituer la figure d’un protagoniste de la vie économique et de retracer un chapitre important de l’histoire de notre pays. Le 23 juillet trente ans à Milan, dans un appartement du Palazzo Belgioioso, le corps sans vie de Gardini a été retrouvé. Ce fut un choc qui eut des échos médiatiques dans le monde entier. Partant de l’héritage de son beau-père Serafino Ferruzzi, Gardini avait créé en dix ans un groupe agro-industriel et chimique, Ferruzzi-Montedison, de dimension mondiale, comptant plus de 90 000 salariés et, parallèlement, avait grimpé, en tant qu’armateur et marin, les sommets de la Coupe America.

Le docufiction part de l’entreprise sportive del Moro à Venise, de la somptueuse inauguration dans la lagune vénitienne aux premières courses. Le Maure de Venise – avoue Gardini au journaliste – un symbole d’aventure, la métaphore de ma vie.

Le directeur Francesco Miccich, avec la coordination éditorial de Giovanni Filippetto, trop malin pour s’abandonner à la carte sainte, au portrait hagiographique, même si l’attention insistante portée sur la compagnie de voile détourne un peu l’attention des événements financiers complexes (fusion ratée Eni/Montedison, promesses non tenues sur la défiscalisation des plus-values ​​réalisées par Montedison…), par les conflits entre Gardini et la famille Ferruzzi, par le système de financement des partis qui a conduit à la conclusion tragique.

un produit sur le gué, qui manque à la fois de courage de la fiction (était-il vraiment un visionnaire incompris ?) que de la rigueur de l’enquête (le rôle des partis dans le démantèlement des industries d’Etat). Car au moins on a une idée du climat de Clean Hands.

24 juillet 2023 (changement 24 juillet 2023 | 21:08)



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