Document silencieux sur le dramaturge Norén – Lundagard.se

Document silencieux sur le dramaturge Norén – Lundagard.se

Le 8 novembre, le film documentaire de Bobo Ericzén “Still life – un film sur la création de l’œuvre de Lars Norén qui se déroule au-delà des mots” a été présenté en première. Jonathan Juhlin de Lundagård passe en revue un documentaire qui reste en arrière-plan, mais le fait avec cet honneur.

Quel luxe d’être si proche d’un si grand artiste. Le public est autorisé à s’approcher trop près. Le documentaire Nature morte dépeint le processus créatif derrière la performance du même nom qui a été mise en scène par Lars Norén à Dramaten en 2017. Le film est basé sur du matériel filmé par le documentariste Bobo Ericzén, qui a suivi Norén de près pendant un grand nombre d’années. Le documentaire est le début d’Ericzén en tant que réalisateur de documentaires, malgré les nombreuses années de documentation de Norén. En outre, il est en cours d’exposition au Musée national sur Lars Norén et son travail Nature morte.

Lars Norén et Bobo Ericzén.
Photo : Image de presse, Maison du Peuple et Parcs

Le matériel que nous participer provient principalement des répétitions où la caméra d’Ericzén suit l’œuvre. Elle est entrecoupée de quelques scènes où Norén discute avec le documentariste dans des cafés. Le documentaire est minimaliste, presque à la limite de la matière première, mais de la matière première qui a été reconditionnée dans une représentation dépouillée du travail derrière la pièce.

Le micro du Norén est parfois dérangé par le frottement du tissu contre lui, il ajoute de la proximité tout en cassant un peu la sensation d’être une mouche sur la route. Quelque chose que le tournage et le son réussissent toujours à transmettre. Ajoutez à cela la respiration de Norén qui résonne à travers les courtes interruptions des zones de texte qui placent le public dans les moments du processus de travail et le résultat est une rencontre intime avec le dramaturge.

Nature morte excelle elle-même en étant une œuvre dramatique sans lignes, sans paroles. Norén souligne pendant les répétitions qu’il veut atteindre des endroits du drame qui sont au-delà des mots. La pensée est portée sur l’œuvre de John Cage 4’33”, qui est une composition musicale complètement sans son ni tonalité. Mais le travail de Norén est exigeant et veut pénétrer des couches de l’être humain qui ne peuvent être prononcées. Les acteurs doivent travailler sans l’instrument principal, la voix, et sont donc mis au défi de raconter l’histoire avec leur corps.

Le documentaire est cependant, tout sauf prétentieux, il n’en a pas l’air non plus. Le documentaire est plutôt une nature morte de Norén à la baguette du chef d’orchestre. La création est mise au point, le travail est approfondi, l’art est élevé. Après tout, c’est probablement comme ça que Lars Norén lui-même l’aurait voulu, et Bobo Ericzén n’aurait pas pu demander de meilleures notes que ça.

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