2024-02-29 12:08:00
Le feu tricolore présente une étude de faisabilité pour un centre de documentation NSU. Son objectif est de remédier à l’échec de l’État.
BERLIN taz | Dans son accord de coalition, le feu tricolore a promis de « faire avancer vigoureusement » l’enquête sur le terrorisme du NSU. Un projet prévu à cet effet va désormais se concrétiser : un centre de documentation NSU. Le Centre fédéral d’éducation civique a présenté, au nom du ministère fédéral de l’Intérieur, une étude de faisabilité qui a été présentée mercredi aux proches des familles des victimes. Les premières étapes devraient avoir lieu cette année.
L’étude de 43 pages, dont dispose le taz, formule trois objectifs pour le centre : celui-ci doit devenir un lieu « d’analyse critique du complexe de la NSU ». Cela implique également de remédier à « l’échec global de l’État, de ses autorités de sécurité et de ses mécanismes de contrôle social ». Deuxièmement, le terrorisme du NSU doit être classé dans l’histoire du terrorisme de droite allemand depuis 1945 – où il y a eu une « lacune » dans le paysage mémoriel, comme l’admet l’étude. Troisièmement, le centre devrait devenir un lieu de mémoire pour les victimes des meurtres.
Pour mettre en œuvre le Centre de documentation de la NSU, l’étude recommande la création d’une fondation publique en tant que sponsor. Le feu tricolore a déjà prévu 500 000 euros pour le centre dans le budget actuel, qui financeront une équipe de développement de 15 salariés. L’étude estime déjà les coûts à 9,4 millions d’euros pour l’année prochaine. Le centre devrait être achevé d’ici 2027 et l’exposition permanente devrait être installée d’ici 2030. A terme, 45 salariés sont prévus.
Le cœur du centre sera l’exposition permanente, qui sera complétée par des expositions temporaires. L’objectif est d’adopter une « perspective unique » dans ce pays et de mettre en évidence la nature particulière du complexe de la NSU, selon l’étude : l’échec des autorités de sécurité pendant des années et une « attention particulière portée aux perspectives des victimes ». . La première exposition itinérante de la NSU sera présentée cette année dans plusieurs villes et sera ultérieurement incluse dans l’exposition permanente.
Quel endroit est sûr pour les migrants ?
En outre, le centre recevra également des archives dans lesquelles seront conservés les dossiers des commissions d’enquête de la NSU et du procès de la NSU devant le tribunal régional supérieur de Munich. Une coopération avec la société civile et les archives antifascistes est également souhaitée. Le feu tricolore a déjà lancé le projet d’archives du terrorisme d’extrême droite : celles-ci seront dans un premier temps numériques et débuteront en novembre de cette année.
Des offres supplémentaires de formation historique et politique et un « espace numérique » sont également prévus pour le centre de documentation. L’étude de faisabilité suggère également un programme de financement pour les chercheurs et les groupes de la société civile actifs sur le sujet.
L’étude laisse toujours ouvert le site du centre de documentation de la NSU. On dit que de nombreuses villes liées à la NSU sont ici en cause. Les facteurs décisifs pour l’emplacement sont un « effet de signal politique », les structures existantes auxquelles le centre pourrait s’amarrer, le potentiel de visiteurs et la sécurité des migrants.
Il se peut qu’il y ait encore des discussions à ce sujet. Le gouvernement noir-rouge-vert de Saxe avait déjà convenu d’un centre de documentation NSU dans son accord de coalition en 2019 et avait déjà présenté l’année dernière une étude de faisabilité par l’intermédiaire d’organisations de la société civile.
La proposition là-bas : un centre à Chemnitz et Zwickau, où le trio clandestin du NSU Beate Zschäpe, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt a vécu pendant des années et d’où ils ont commis leurs dix meurtres, trois agressions et 15 vols. La cérémonie d’inauguration du centre de documentation provisoire de la NSU, qui sera créé dans le cadre de la « Capitale de la culture 2025 », sera également célébrée à Chemnitz en juin.
Les proches des familles des victimes soutiennent le projet de centre de documentation de la NSU. Ils rejettent cependant Chemnitz et Zwickau comme sites : pour eux, ce sont des « villes de criminels » dans lesquelles ils ne se sentent pas en sécurité, a récemment déclaré au taz la médiatrice des familles, Barbara John. Les familles préféreraient les villes centrales comme Berlin ou Munich, qui auraient également un public plus large. L’étude de faisabilité insiste sur le fait que « les préoccupations des personnes concernées doivent être prises en compte lors du choix d’un emplacement ». La décision devrait être prise cette année.
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