2024-06-10 01:45:40
lundi 10 juin 2024, 00h45
La Cour suprême a appliqué pour la première fois dans un arrêt la « doctrine Cakarevich » de la Cour européenne des droits de l’homme, qui signifie qu’il est possible d’être exempté du retour des prestations indûment accordées en raison d’une erreur de l’administration. . Cette résolution pourrait créer un précédent en faveur, par exemple, des salariés qui se trouvaient dans une ERTE à cause du Covid et qui ont mal calculé le montant qu’ils devraient recevoir au titre du chômage.
En fait, cela a été la cause spécifique de phrase, celle d’un salarié dont la prestation était calculée sur 75 % de son assiette réglementaire au lieu de 70 % selon le cas. La Haute Cour confirme que le travailleur et son entreprise ont remis les documents en toute transparence (qu’il n’y avait aucune intention de tromper) et comprend qu’en déposant cette réclamation, l’État “a évité toute conséquence de sa propre erreur”. Il prend également en considération que “l’allocation de chômage satisfait les besoins essentiels de subsistance” et que “la situation du travailleur n’a pas été prise en compte, notamment dans le contexte difficile de la pandémie de Covid 19”. Par ailleurs, il souligne que “le montant perçu (2.621,75 euros) est relativement modeste”
La « doctrine Cakarevich » est née en 2018 à la suite de la plainte déposée par une citoyenne contre la Croatie devant la Cour européenne des droits de l’homme, alléguant que son « droit à la jouissance paisible de ses biens » avait été violé en ayant été condamné à rembourser le chômage. des prestations que les autorités croates ont ensuite considéré comme indûment perçues. Concrètement, ils ont demandé la restitution de 2 600 euros et le paiement d’intérêts. Cependant, la Cour a interprété que le travailleur n’avait pas contribué à l’erreur « par de fausses allégations ou d’autres actes ou faits contraires à la bonne foi ». En outre, elle a rappelé que les erreurs imputables aux seules autorités de l’État ne devraient en principe pas être corrigées aux dépens de la personne concernée et que, lorsqu’il s’agit d’une question d’intérêt général, il appartient aux autorités publiques d’agir en bonne et due forme. temps de manière adéquate et cohérente.
Cette décision pourrait influencer la façon dont d’autres tribunaux aborderont des cas similaires à l’avenir lorsque l’erreur est entièrement imputable à l’administration sans aucune intention de tromperie et qu’il s’agit de prestations de subsistance de base.
#Doisje #restituer #les #aides #perçues #trop #raison #dune #erreur #lAdministration
1717981195