Don DeLillo, l’intrigue de l’Amérique en kiosque avec le «Corriere»- Corriere.it

Avec l’un des romans d’assassinat les plus documentés et captivants de John Fitzgerald Kennedy, Balance de Don DeLillo, la nouvelle série « Americana » continue, éditée par le double Witch Award Sandro Veronesi : aujourd’hui le chef-d’œuvre de DeLillo est en kiosque (un e 8,90 plus le prix du journal), mais le premier tome déjà sorti la semaine dernière reste également en ventele chef-d’œuvre irrévérencieux Vineland de Thomas Pynchon (traduction de Pier Francesco Paolini). La conception graphique de la série est de XxY Studio, et les images proviennent toutes des archives du projet anonyme organisées par Lee Shulman.

Comme Veronesi lui-même l’a expliqué, chaque volume des 27 titres de la série a une préface d’un écrivain italien bien connu : des textes de synthèse critiques, oui, mais aussi des histoires de ce que chacun de ces romans-chefs-d’œuvre représentait sur le plan collectif et personnel. Le roman de DeLillo (dans la splendide traduction de Massimo Bocchiola), selon Emanuele Trevi, qui signe la préfacenon seulement il est le résultat d’une étude de plus de dix ans d’articles et de documents, mais découvre un aspect typique de la société américaine d’hier et d’aujourd’huila paranoïa: plonge dans la personnalité de Lee Harvey Oswald, le kamikaze, mais révèle aussi le réseau d’agents doubles, d’infiltrés, de conspirateurs insoupçonnés, bref, “la nature profonde de toutes sortes d’intrigues”.

“Dans les destins des 70-80 dernières années – commente Veronesi – il n’a pas été possible de ne pas traverser l’Amérique : cela nous concerne tous, quelle que soit la vie que nous avons choisie de mener”. Même les générations du XXe siècle l’avaient pressenti, explique le conservateur : deux anthologies historiques de nouvelles, qui ont inspiré l’esprit de la série, avaient déjà réuni les grandes voix de la littérature du XXe siècle, Américaine par Elio Vittorini de 1941 et Mon Amérique de Franco Cordelli de 1991, évoqué par Veronesi également dans la présentation. Les titres de cette nouvelle série, cependant, rassemblent avant tout ces “géants” qui ont également affronté le nouveau millénaire, enregistrant les traumatismes et les peurs de la nouvelle ère, et dessinant les tendances littéraires du XXIe siècle.

Par exemple, un livre comme Sœur, mon seul amour de Joyce Carol Oates (traduction de Giuseppe Costigliola, en kiosque le 19 juillet), avec une postface de Teresa Ciabatti, n’est pas seulement une grande histoire inspirée d’un fait divers (le meurtre d’une reine de beauté), mais montre, selon Ciabatti » l’ambition de classe moyenne américain pour exceller”. ET il le fait en inventant une nouvelle façon de raconter, une prise directe sur la vieavec des encarts manuscrits, des pages de notes, des petits dessins qui semblent provenir d’un enfant.

Pas par hasard, explique Veronesi, la grande Amérique berceau de la Pop aimait la littérature au point de faire souvent des films : en lisant ces livres, vous rencontrerez des personnages et des tempéraments moraux qui nous restituent tout l’imaginaire américain à son meilleur: à tel point que, comme l’écrit Alessandro Piperno dans la préface Le chemin du retour de Kent Haruf (en kiosque le 26 juillet, traduction de Fabio Cremonesi) : « Quand je lis le roman, Clint Eastwood me vient tout de suite à l’esprit ».

Les images et le projet graphique

Tous les volumes d’ « Americana », la nouvelle série du « Corriere » éditée par Sandro Veronesi, ont en couverture les photographies américaines de The Anonymous Project du cinéaste Lee Shulman, une archive d’images privées du monde entier. Projet graphique XxY Studio.