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Donald Trump accusé de viol par E. Jean Carroll : récit poignant d’un procès au civil à New York

Donald Trump accusé de viol par E. Jean Carroll : récit poignant d’un procès au civil à New York
L’écrivaine E. Jean Carroll arrive à la cour fédérale de Manhattan, à New York, le 25 avril 2023.

Dans le cadre d’une procédure au civil, l’ancienne chroniqueuse E. Jean Carroll, aujourd’hui âgée de 79 ans, a longuement témoigné devant les jurés d’un tribunal fédéral de New York, le mercredi 26 avril 2023, détaillant ses allégations de viol contre Donald Trump. Elle avait pourtant elle-même conseillé aux lectrices du magazine Elle, lorsqu’elle y tenait la rubrique courrier, de se rendre à la police en cas d’agression sexuelle. Elle n’a toutefois pas suivie ses propres conseils et est aujourd’hui en procès contre l’ancien président américain. E. Jean Carroll a raconté avec émotion et amertume son récit, qu’elle avait confié à deux amies après les faits qu’elle a situés vers la fin de l’année 1995 ou le début de 1996, avant de garder le silence pendant plus de 20 ans.

À l’époque, Donald Trump était un magnat de l’immobilier et un habitué de la presse tabloïd. E. Jean Carroll l’a croisé par hasard devant le magasin de luxe Bergdorf Goodman, sur la 5ème avenue, non loin de la Trump Tower. Ce fut à ses yeux « une scène new-yorkaise si drôle », selon des propos rapportés par plusieurs journaux américains présents lors de l’audience. Donald Trump l’aurait appelée « la dame aux conseils », et lui aurait demandé de l’aide pour acheter un cadeau vestimentaire pour une autre femme. « Je flirtais pendant tout ce temps, probablement », a-t-elle reconnu.

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Après des échanges de plaisanteries, la chroniqueuse dit être entrée dans une cabine d’essayage, suivie par l’entrepreneur. De tout son poids, celui-ci l’aurait plaquée contre le mur, aurait baissé son collant, introduit ses doigts dans son vagin, puis son sexe. « Cela va vous sembler bizarre, je ne voulais pas faire une scène », a-t-elle dit, interrogée sur son absence de cris d’alerte. « Je me demande toujours pourquoi je suis entrée, pour me retrouver dans cette situation », a-t-elle ajouté devant les jurés. E. Jean Carroll a expliqué qu’elle n’a plus jamais eu de relations sexuelles avec un homme depuis cette agression. « Pour faire court, c’est parce que Donald Trump m’a violée », a-t-elle conclu, sanglotant souvent. Elle a expliqué qu’elle essayait de « récupérer sa vie ».

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Enjeu financier et politique

Ce procès a lieu au civil, possibilité juridique ouverte à des victimes lorsque les faits allégués sont déjà prescrits depuis longtemps. L’enjeu immédiat est financier mais aussi politique pour Donald Trump, dont les relations avec les femmes ont nourri des scandales répétés au fil des décennies. Il peut compter sur la fidélité de sa base militante MAGA (Make America Great Again), qui lui assure une place de grand favori dans les sondages en vue de la primaire républicaine avant la présidentielle de 2024. Mais si le tribunal reconnaissait sa culpabilité, au terme du procès prévu pour durer entre une et deux semaines, il s’agirait d’un nouveau coup porté à sa réputation sulfureuse, accentuant l’effet repoussoir de sa candidature auprès d’une majorité de l’électorat américain.

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