Donald Trump, l’ancien président américain, a témoigné brièvement jeudi lors du procès en diffamation intenté à New York par l’autrice E. Jean Carroll. En 2023, Carroll avait déjà obtenu une condamnation contre Trump pour agression sexuelle dans les années 1990 et diffamation.
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En raison de ses victoires aux primaires républicaines en Iowa et dans le New Hampshire, Trump se rapproche d’un potentiel match retour à la présidentielle de novembre contre Joe Biden. Cependant, sa liberté de parole lors de son témoignage devant la justice était limitée par le juge Lewis Kaplan, qui a restreint ses réponses à trois questions de ses avocats.
Vêtu d’un costume bleu, il n’a pu répondre que par oui ou non pour éviter tout dérapage, confirmant simplement sa déposition durant la procédure et qu’il avait voulu se défendre des accusations de viol d’E. Jean Carroll. Avant d’être interrompu par le juge, il a déclaré : “Elle a dit quelque chose que j’ai considéré comme faux.”
À sa sortie du prétoire, Trump, visiblement furieux, a secoué la tête en lâchant : “ce n’est pas l’Amérique”.
Ce procès au civil oppose E. Jean Carroll, 80 ans, à Trump, 77 ans. Carroll l’avait déjà fait condamner au civil en mai 2023 à cinq millions de dollars de dédommagements pour agression sexuelle et diffamation. Trump devait témoigner cette semaine, mais la confrontation a été repoussée à cause de la Covid et de la primaire républicaine du New Hampshire.
Mercredi soir, sur sa plateforme Truth Social, Trump a lancé pas moins de 37 attaques écrites contre E. Jean Carroll. Malgré un premier verdict retentissant en mai, Trump continue de la dénigrer. Les deux parties ont appelé des témoins à la barre et la procédure se poursuit.
Ce second procès découle d’une plainte en diffamation de l’écrivaine pour des déclarations de Donald Trump en juin 2019, lorsqu’elle l’avait accusé pour la première fois de viol dans un livre. Trump est aussi visé par quatre affaires au pénal en cette année électorale.
