Sous-secrétaire à la Culture de l’AMR
Le mardi 12 à 20h, nous verrons un film culturellement pertinent et passionnant qui a ouvert la porte au cinéma japonais pour se faire une place sur la scène internationale. A 22 ans, Section VAMPI : celle sur les vampires contemporains, pleine d’ironie et d’humour.
Horaires
Ouverture de la billetterie : 19h30
Dépistage (ponctuel) : à partir de 20h
A 20h : « RASHOMON »
« Rashomo »
Japon, 1950. 88′. Réal. Akira Kurosawa.
Oscar (1952) : Meilleur film international, prix d’honneur ; Mostra de Venise : Lion d’Or : Meilleur Film ; National Board of Review (American Film Critics Association) : Meilleur réalisateur (Akira Kurosawa), Meilleur film en langue étrangère.
A Kyoto, sous les portes du temple Rashomon en ruine, un bûcheron, un prêtre bouddhiste et un pèlerin se mettent à l’abri de la pluie torrentielle. Tous trois discutent du procès d’un bandit, accusé d’avoir tué un seigneur féodal et violé sa femme. L’histoire est présentée du point de vue du bandit accusé, de la femme du samouraï, du samouraï lui-même (par l’intermédiaire d’un médium) et d’un bûcheron qui prétend avoir été témoin. La question centrale semble être l’impossibilité d’atteindre une certitude sur les événements. La vérité est interdite aux autorités et, par extension, aux êtres humains. Évitant la narration impressionniste à la première personne ou le récit omniscient de paroles et de faits, le texte original et le film rompent avec le concept de cause à effet indiscutable comme moteur du drame. Et dans le film, Kurosawa introduit aussi les premiers grains de sable d’une modernité cinématographique qui était sur le point d’émerger. Basé sur deux nouvelles de Ryūnosuke Akutagawa, « Rashomon » (1915) et « In the Forest » (1922), c’est l’un des films les plus influents du cinéma mondial, réalisé par le légendaire cinéaste japonais Akira Kurosawa. Révolutionnaire par sa structure narrative, son utilisation de la lumière, son montage et ses représentations symboliques, il ouvre la porte au cinéma japonais pour se faire une place sur la scène internationale et donne naissance au concept de « l’effet Rashomon », où différents personnages ont des versions contradictoires d’une même situation, qui a fini par être utilisée dans différents domaines d’études, y compris le domaine juridique. Chemin faisant, il a fait découvrir à l’Occident l’œuvre d’Akutagawa, l’une des plus importantes de la littérature du XXe siècle. Kurosawa défie la linéarité et le récit traditionnel avec un style qui brise les conventions de son époque. La subjectivité de la vérité et la remise en question de la nature humaine naissent des histoires et des conflits qui en découlent. La composition visuelle et l’utilisation précise des gros plans approfondissent le sentiment que chaque narrateur révèle une « réalité intérieure ». Avec leur directeur de la photographie Kazuo Miyagawa, ils ont utilisé des techniques d’éclairage et de clair-obscur innovantes pour l’époque, comme dans la « scène de la lumière du soleil à travers les arbres », qu’ils ont filmée avec des miroirs pour créer plus de malaise et d’incertitude dans la scène. . Chef-d’œuvre du cinéma, culturellement pertinent et passionnant, à ne pas manquer en salles.
A 22h : « VAMPIRE HUMANISTE À LA RECHERCHE D’UNE PERSONNE SUICIDAIRE CONSENTANTE »
(Un vampire humaniste cherche à se suicider)
Canada, 2023. 90′. La réalisatrice Ariane Louis-Seize.
Festival International du Film de Catalogne-Sitges : Mention spéciale (Nouvelles Visions) ; Prix Écrans canadiens : Meilleur scénario original (Ariane Louis-Seize, Christine Doyon).
Comédie d’horreur canadienne-française sur une fille vampire qui ne peut pas accomplir sa « tâche » parce qu’elle a un « défaut », elle éprouve de la compassion envers les humains. Jusqu’à ce que vous rencontriez quelqu’un de très spécial et alors tout peut changer. Oui, Sasha est une jeune vampire avec un sérieux problème : elle est trop sensible pour être tuée. Sa famille suit les traditions vampiriques, et lorsque le clan décide qu’il est temps pour l’adolescente de rechercher ses propres victimes, sa vie est en danger. Sasha rejette la violence familiale typique des vampires et se lance dans une mission visant à trouver un « suicide consensuel » : quelqu’un qui, par choix, est prêt à devenir sa source de nourriture.
La cinéaste canadienne Ariane Louis-Seize, avec cette comédie noire, donne une touche fraîche et humoristique au genre vampire. Désespoir, existentialisme et rédemption dans une perspective originale et ironique à travers des personnages excentriques.
Les vampires veulent aussi trouver un sens à leur vie ou à leur « non-vie », et ils peuvent même trouver un moyen d’échapper au harcèlement. C’est du moins ainsi que la réalisatrice les présente, combinant dans son esthétique des moments charmants et des moments plus classiquement terrifiants, tout en dépassant le genre et sans recourir au gore. C’est plutôt un film romantique, au sens le plus sanglant, de mordant et de cœur. Avec des dialogues pointus et comiques qui permettent de réfléchir sur le mythe du vampire, ce qui lui a valu un bon accueil dans les festivals du monde entier – et on le dit parmi les vampires eux-mêmes.
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