Doublement de la RN 141-Ouest : accélération surprise du dossier

Un premier pas important

D’où viennent ces 20 millions ? Depuis début octobre, les lignes ont bougé, à l’initiative de Philippe Bouty et du Département suivis de Grand Cognac et de… Jérôme Sourisseau, président de Grand Cognac et son principal opposant. Pour décoincer le dossier, les deux adversaires ont proposé à l’État d’engager dès le contrat de plan État-Région 2023-2027 une moitié de travaux. « Le doublement de cette portion et le contournement de Malvieille sont estimés à plus de 120 millions d’euros. Or, sur une partie, celle du contournement de Malvieille, le décaissement de la route est déjà fait, des infrastructures ont été construites. On peut se dire que, sur cette tranche, environ 50 millions pourraient être engagés avec les collectivités locales. C’est ce que j’ai proposé à Clément Beaune, le ministre des Transports », indique Jérôme Sourisseau.

Les téléphones ont donc chauffé entre élus charentais pour construire une proposition de cofinancement à l’État. Lundi dernier, une réunion a eu lieu à la préfecture, réunissant notamment Philippe Bouty, Jérôme Sourisseau et Grand Cognac. À savoir que si l’État acceptait de mettre 20 millions sur la table pour lancer ce chantier, les collectivités locales charentaises étaient prêtes à mettre la main à la poche pour compléter l’enveloppe : 20 millions du Département, jusqu’à 10 millions de Grand Cognac.

La balle dans le camp de l’État

GrandAngoulême, de son côté, s’est engagé à participer par solidarité et étudiera le dossier, au même titre que celui de la ligne TER Angoulême-Limoges. Un courrier cosigné des trois présidents d’exécutif doit officialiser la proposition des élus charentais. La balle sera ensuite dans le camp de l’État. « Au titre de la solidarité territoriale, il était important que l’agglomération-préfecture soutienne ce besoin important pour le département, Cognac et ses entreprises », indique Xavier Bonnefont.

Sur le contournement de Malvieille, le décaissement de la route est déjà fait, des infrastructures ont été construites.

Une fois l’enveloppe définie, il faudra tout de même s’attaquer aux éléments techniques. Le contournement de Malvieille, entamé et abandonné, aboutit pour l’instant… au milieu des champs. Cinquante millions suffiront-ils pour le finaliser ? Ou faudra-t-il plutôt commencer par le doublement en pleine voie de la RN 141 de La Vigerie à la sortie de Hiersac ?