Doutes et contradictions autour de l’influenza aviaire dans les Landes

Le doute, à Maylis. Mardi 11 juillet, deux foyers d’influenza aviaire hautement pathogène ont été confirmés
l’un à Saint-Yaguen, l’autre, donc, à Maylis. Les canards de ces deux exploitations ont été abattus dès le lendemain, mercredi 12 juillet. Plus “compte tenu des circonstances très atypiques de survenue de ces foyers” écrit la préfecture des Landes dans un communiqué de presse publié jeudi 13 juillet, de nouvelles analyses ont été effectuées, dont les résultats sont contradictoires.

“Au regard de leur simultanéité après des semaines sans nouveau cas dans les Landes, de la distance entre les deux élevages, des résultats de la surveillance sanitaire alentour, les services de l’État ont décidé, à titre exceptionnelde procéder à des tests supplémentaires dans ces deux exploitations.” Les résultats des analyses supplémentaires confirment la présence du virus dans l’élevage concerné à Saint-Yaguen. En revanche, ils sont revenus négatifs en ce qui concerne l’exploitation à Maylis.

D’autres analyses en cours

Reste cette question : comment a-t-on pu aboutir à cette situation ? Comment les premiers tests ont-ils pu être positifs, et pas les seconds ? Face à ces résultats contradictoiresla préfecture a ordonné des analyses complémentaires, un séquençage, afin d’identifier avec certitude lequel de ces tests est fiable.

“Le laboratoire national de référence a été mobilisé pour expertiser le processus qui a conduit aux résultats obtenus. Les conclusions de ces recherches seront connues d’ici quelques jours” explique ainsi la préfecture des Landes.
Dans l’attente de ces résultats, les zones réglementées associées à chacun des deux foyers sont maintenues. En revanche, aucune mesure de dépeuplement préventif ne sera mise en œuvre autour de l’élevage de Maylis.

La profession croise les doigts

“On croise les doigts pour que ce soit le deuxième test qui ait raison”, confie Marie-Hélène Cazaubon, la présidente de la Chambre d’agriculture des Landes*.* Ce cas de grippe aviaire, à Maylis, en pleine Chalosse, inquiète en effet la profession. La Chalosse est l’épicentre de la production de canards gras, les élevages y sont très nombreux et très proches les uns des autres. Le virus peut donc y circuler très facilement.