Caltha palustris (Caltha palustris). Photo Massimo Spampani
Gentiane primatique (Gentiana verna). Photo de Massimo Spampani
Anémone de printemps (Pulsatilla vernalis). Photo Massimo Spampani
Safran alpin (Crocus albiflorus). Photo Massimo Spampani
Fleur en bâton (Daphne mezereum). Photo Massimo Spampani
Violette hérissée (Viola hirta). Photo Massimo Spampani
Farfaraccio enneigé (Petasites paradoxus).
Bruyère des neiges (Erica carnea). Photo Massimo Spampani
Farfaro (Tussilago fanfaro). Photo Massimo Spampani
Primevère tyrolienne (Primula tyrolensis). Photo Massimo Spampani
Le printemps commence aujourd’hui. Sur les sommets de l’arc alpin, la neige est encore abondante, surtout grâce aux précipitations de la dernière période, mais à basse altitude et dans les fonds de vallée, le manteau blanc a maintenant rapidement fondu et des prairies encore jaunies émergent les premières fleurs des montagnes. On peut les observer lors des premières promenades et excursions faciles, peut-être au bord d’une route ou dans les sous-bois déneigés. Au fur et à mesure que la bonne saison avance, la floraison s’élèvera progressivement, sans oublier cependant qu’à toutes les altitudes il y aura toujours des espèces qui fleuriront pour la première fois même en juillet et août et même en automne.
En fait, de nombreux facteurs entrent en jeu qui influencent la floraison., du climat, aux microclimats particuliers, de la présence d’eau à la morphologie du sol, de la nature du sol à la réaction des plantes à la relation lumière-obscurité quotidienne. Certaines plantes fleurissent lorsque la lumière dépasse une durée critique, c’est à dire lorsque les nuits sont courtes, d’autres au contraire lorsque les périodes d’éclairage sont plus courtes, c’est à dire en automne et au début du printemps. Mais il existe des plantes qui ne sont pas soumises à la relation lumière-obscurité et qui fleurissent en fonction d’autres facteurs, comme la température.
Dans la nature, la règle s’applique selon laquelle la stabilité d’un système dépend de la complexité du système lui-même. En fait, différents comportements correspondent à différentes réponses aux variations de l’environnement lui-même. On assiste ainsi à la floraison des différentes espèces différenciées dans le temps même par exemple sur un alpage où le climat, l’altitude et la nature du sol sont les mêmes. Pour simplifier grandement le concept, si toutes les plantes fleurissaient en même temps que la bruyère et qu’un gel tardif survenait, toute la floraison serait compromise, avec de graves répercussions également pour les insectes qui seraient privés de pollen et de nectar.
Propre bruyère des neiges c’est la première espèce à fleurir, parfois bien avant la fonte définitive des neiges, surtout sur les pentes si elles sont bien exposées au soleil et suffisamment arrosées. Il n’est pas étonnant de le voir fleurir même en février si les conditions le permettent. Comme beaucoup d’autres espèces, elle prépare ses bourgeons dès l’automne, pour être prêtes à fleurir au printemps.
En mars, au bord des routes, sur des sols incultes et légèrement humides, les capitules jaunes des grand-père avant même les feuilles. Souvent, avec le tussilage, de grandes inflorescences globulaires blanches, roses et violettes émergent également. papillon. En fait, pas si beau, mais très visible au bord de la route, même en passant en voiture.
Les prairies enneigées ont un aspect très différent immédiatement après la fonte des neiges Safran alpin également connu sous le nom scientifique de Crocus. On la confond souvent avec la colchique d’automne, qui fleurit sensiblement dans les mêmes environnements, mais pas avant la fin août. Mais attention, car cette dernière est une espèce très vénéneuse et peut être mortelle, tandis que le Crocus est si inoffensif qu’il mérite bien le nom de safran.
Dans les prairies encore sèches du fond des vallées, violet hérissé, aux fleurs violettes sans parfum. Tandis que si l’on entre dans les bois, dès la fonte des neiges, une renoncule bleu pâle fleurit : l’herbe de la Trinité. Il est unique car il possède des feuilles coriaces trilobées caractéristiques, violettes en dessous.
Parmi les arbustes de la forêt, le fleur en bâton, ainsi appelé parce que ses fleurs roses et très parfumées, rassemblées en faisceaux sur les côtés de la tige, apparaissent avant les feuilles. Ils formeront des fruits rouges et vénéneux au goût poivré. La floraison peut avoir lieu avant même la fonte définitive des neiges.
La première gentiane qui colore les prairies en bleu, avec des taches parfois denses de fleurs, est la plus commune. gentiane primatique qui porte pour rien le nom scientifique de Gentiana verna, c’est-à-dire le printemps.
Un aperçu des prairies humides traversées par les ruisseaux, avec les montagnes blanches comme neige encore en arrière-plan, est sans doute celui qu’offrent les vastes taches jaune d’œuf des fleurs du calta palustre. C’est une renoncule très répandue qui s’élève au-dessus de 2000 mètres. Même les soldanelles (il en existe trois espèces) émergent parfois de la neige. Le plus répandu est le soldat ordinaireà corolle bleu-violet à longues franges irrégulières.
Parmi les nombreuses espèces de primevères, une très rare et particulière est la Primevère tyrolienne, qui pousse sur la roche dans des environnements très rudes, sur des falaises humides et ruisselantes, souvent avec la neige accumulée par les avalanches encore à la base. Il s’agit de un endémisme des Dolomitesc’est-à-dire une espèce typique et exclusive de ce territoire, mais dans des secteurs très limités.
Précoce, sur les pâturages alpins et subalpins, elle fleurit, immédiatement après la fonte des neiges, l’anémone printemps. Une belle fleur, qui forme un tapis où les individus poussent rapprochés, qui semble être fait de poils. En fait, la caractéristique la plus évidente de ces fleurs, roses ou violettes, est leur pilosité extrêmement accentuée.
Celles évoquées ici ne sont que quelques exemples, dont nous publions également des photos, des espèces qui annoncent l’arrivée de la belle saison en montagne. Ils laissent votre esprit vagabonder sur les itinéraires des premières excursions printanières, les choisissant soigneusement sur les pentes les plus ensoleillées et prévoyant également de tremper vos chaussures là où la neige fond encore. Malgré les changements climatiques en cours, la flore ayant tendance à prendre de l’altitude, ce sont toujours eux qui nous accueillent.