Draghi de Von der Leyen, discussion sur la feuille de route de l’UE : “La compétitivité est nécessaire, mais pas au détriment du bien-être et de la transition verte”

Draghi de Von der Leyen, discussion sur la feuille de route de l’UE : “La compétitivité est nécessaire, mais pas au détriment du bien-être et de la transition verte”

2024-01-12 22:00:00

BRUXELLES – «La compétitivité mais pas au détriment du bien-être et de la transition verte». Les conclusions de Ursula von der Leyen e Mario Draghi du séminaire à huis clos organisé par la Commission européenne sont bien plus qu’une simple réunion pour permettre à l’ancien premier ministre italien d’élaborer le rapport sur la manière dont le système économique du Vieux Continent doit se transformer pour faire face aux défis du XXIe siècle et la mondialisation. Ils retracent également le profil « idéologique » de l’UE : économie sociale de marché, solidarité et environnement. Et ils semblent offrir un aperçu de ce que pourraient être les dirigeants des institutions communautaires à l’automne prochain.

La réunion

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par Andrea Greco


Car le gigantesque non-dit de la rencontre est toujours le même : Draghi prendra-t-il position ? Sera-t-il président de la Commission ou du Conseil européen après les élections de juin ?

Tout cela découle de la tâche que Von der Leyen a confiée à l’ancien président de la BCE : une étude sur l’avenir de l’industrie européenne. Ainsi, la réunion, à huis clos, dans un lieu champêtre non loin de Bruxelles, avait formellement pour objectif d’apporter des éléments d’évaluation. Le locataire du Palazzo Berlaymont a commencé à introduire la comparaison. Selon lui, la compétitivité présente un “nouveau signe” après les crises des quatre dernières années : Covid, crise énergétique, guerre en Ukraine.

Puis c’est au tour de Draghi. Son analyse démarre à partir de 2016. Il souligne l’importance de certains événements : l’élection du Donald Trump, l’émergence en force de la transition verte sur les agendas des gouvernements et l’avènement, « bien plus rapide que prévu », de l’intelligence artificielle. Selon lui, «dans ce contexte, l’économie européenne a enregistré un affaiblissement progressif, perdant de son élan et perdant sa centralité dans les chaînes d’approvisionnement, au profit d’autres pays comme les États-Unis et la Chine. La guerre en Ukraine n’a fait que confirmer la fragilité du Vieux Continent, non seulement d’un point de vue économique mais aussi d’un modèle géopolitique. »

Pour cette raison, explique-t-il, il est nécessaire « de définir une feuille de route large et détaillée, qui identifie clairement les priorités, les lignes d’action et les politiques à mettre en œuvre dans les différents secteurs ». Un chemin qui doit s’appuyer « sur une analyse précise des données ». Son rapport sera donc “aussi ouvert que possible : à l’écoute de toutes les parties prenantes concernées, aux contributions de tous ceux qui souhaitent les élaborer, ouvert à la recherche de solutions incisives et ambitieuses”.

A partir de ce moment, Draghi passe principalement en mode écoute. Ce sont les commissaires qui fournissent leurs indications, préparées en partie par les directions générales respectives. L’ancien Premier ministre prend des notes et accompagne presque toujours son attention d’un signe de tête acquiesçant. A tel point qu’à la fin, le sourire aux lèvres, il laisse échapper une blague : “Tu es tellement bon, tu fais ce rapport…”.

De plus, depuis qu’il assume cette fonction (avec un bureau au rez-de-chaussée du Palazzo Berlaymont, le même que celui de Von der Leyen), il s’efforce d’établir un dialogue constant et constructif avec les bureaux de la Commission. Au cours des dernières semaines déjà, il a eu l’occasion de s’entretenir avec les plus hauts responsables pour recueillir leurs suggestions.

Les références au bien-être et à la transition écologique dans le discours final de Von der Leyen ne sont pas fortuites. Draghi les avait également soulignés. Ce sont deux aspects fondamentaux de l’approche solidaire de l’Union et du programme réalisé au cours de ces presque cinq années par la Commission sortante. Green Deal et NextGenerationEu sont les caractéristiques de l’administration Von der Leyen. Même si les demandes des industriels européens se concentrent désormais sur les difficultés de la transition vers une économie respectueuse de l’environnement. Mais Draghi a évité de nier les approches précédentes et est resté en phase avec la Commission actuelle. Également en référence au programme des cinq prochaines années.



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