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Draghi : « L’économie de l’UE est affaiblie, une feuille de route est nécessaire »

by Nouvelles

Un vase d’éclats parmi des vases en fer, destiné à jouer un rôle secondaire si la tendance ne s’inverse pas. Le travail que Mario Draghi s’apprête à coucher sur papier pour relancer la compétitivité de l’Europe face aux deux géants qui l’entourent, les États-Unis et la Chine, part d’ici. Un travail qui se concentre pour l’instant sur la phase d’écoute et qui pourrait être l’un des piliers du programme de la prochaine Commission. L’ancien Premier ministre en a donné la première allusion lors d’un séminaire avec des commissaires européens dans la campagne de Jodoigne, au sud de Bruxelles. Loin des regards indiscrets et, peut-être aussi, des rumeurs qui ont entouré Draghi ces dernières semaines sur une éventuelle candidature à la présidence du Conseil européen. Le dossier de la compétitivité est un point fixe pour von der Leyen.

La présidente de la Commission s’était engagée à mettre en place un fonds de souveraineté ad hoc mais, face à la résistance des pays membres, elle a dû se rabattre sur la plateforme Step, moins ambitieuse, pour l’innovation technologique : une poignée de milliards à inclure dans la révision du budget communautaire qui sera sur la table lors du sommet extraordinaire des 27 le 1er février.

Le thème sera certainement central pour la prochaine Commission. Dans ce contexte, le rapport confié à Draghi constituera un outil d’action fondamental. Devant les commissaires européens, Draghi a été clair sur un point : “il est nécessaire de définir une feuille de route large et détaillée, qui identifie clairement les priorités, les lignes d’action et les politiques à mettre en œuvre dans les différents secteurs”. « L’identification de ces pistes, a-t-il expliqué, en proposant une approche qui lui est chère, ne peut se fonder que sur une analyse précise des données. Pour cette raison, « le rapport sera un exercice le plus ouvert possible : ouvert à l’écoute de tous les parties prenantes concernées, ouvertes aux contributions de tous ceux qui sont intéressés à les réaliser, ouvertes à la recherche de solutions incisives et ambitieuses”, tel a été le message lancé par l’ancien président de la BCE. Par ailleurs, selon des sources européennes, au cours de la réunion Draghi s’est consacré principalement à l’écoute des commissaires, qui sont intervenus aussi bien sur des aspects généraux liés à la compétitivité que sur des aspects plus liés aux délégations individuelles. La vice-présidente Vera Jourova, par exemple, a souligné la nécessité d’alléger les règles et la bureaucratie pour les entreprises. Draghi lui-même a donné le coup d’envoi. cadre du débat.

Depuis 2016, a-t-il observé, nous avons assisté à une série d’événements nouveaux et pertinents pour l’Europe, depuis l’élection de Trump jusqu’à l’émergence massive de la transition verte, jusqu’à l’avènement, beaucoup plus rapide que prévu, de l’IA. Dans ce contexte, l’économie européenne a enregistré un affaiblissement progressif, perdant de son élan et perdant sa centralité dans les chaînes d’approvisionnement, au profit d’autres pays comme les États-Unis et la Chine. Avec en annexe : les premiers ont répondu par la loi sur la réduction de l’inflation, les seconds par une politique économique plus agressive envers l’Occident. L’inquiétude de Draghi est aussi celle des industriels européens que l’ancien Premier ministre a rencontrés jeudi à Bruxelles. Et cela concerne les principaux secteurs de l’économie. La solution reste pour le moment une énigme. Mais de nombreux acteurs de l’UE font pression pour une réédition du modèle de relance, cette fois en termes de compétitivité.

“Cher Mario Draghi, merci pour l’excellent échange de vues sur la compétitivité”, a écrit von der Leyen sur X, reprenant une photo d’eux en conversation, chacun sur le canapé rouge. Reste à savoir si les rumeurs selon lesquelles Draghi serait le successeur de Charles Michel vont également s’intensifier au fur et à mesure de l’avancement de son rapport. Aucune hypothèse ne peut être exclue, pas même celle d’un président par intérim qui transporterait le Conseil européen de juin à novembre. Avec les socialistes qui, de toute façon, sont sur la touche : s’ils confirment le deuxième parti après le PPE, à partir de juin, la place du Bâtiment Europa pourrait leur revenir.

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2024-01-12 22:08:00
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