Draguignan, Fréjus, Toulon… A quoi s’attendre ce mardi dans les écoles et les cantines en raison de la grève interprofessionnelle?

Draguignan, Fréjus, Toulon… A quoi s’attendre ce mardi dans les écoles et les cantines en raison de la grève interprofessionnelle?

Draguignan

8,69% des agents techniques des écoles (ATE) et des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) seront en grève demain, ainsi que 20% des animateurs périscolaires.

Quatre écoles dracénoises seront sans cantine: maternelle Jean-Jaurès, primaire Marie-Curie, école primaire Les Ecureuils, maternelle Louis-Pasteur et une école sera intégralement fermée: Paul-Arène. Au lycée Léon-Blum: “Je pense que la mobilisation de mardi sera similaire à celle du 29 septembre, soit environ 10% du personnel”prévoit Jean-François Guérini, le chef d’établissement. Il n’y a pas de perturbation prévue en Dracénie au niveau du réseau de bus, mais un risque en raison du défilé des manifestants qui ont rendez-vous à 10h30 devant la sous-préfecture.

Fréjus

Pas de perturbation à prévoir dans les écoles, un seul enseignant s’est déclaré gréviste.

Toulon

Du côté du Réseau Mistral, les transports en commun de l’aire toulonnaise sont assurés normalement, indique l’entreprise. Mais des perturbations sont à prévoir en raison du défilé des manifestants. Le rassemblement débute à 10h30 sur le parvis de la gare de Toulon.

La Seyne

En raison de la grève des agents municipaux, toutes les cantines seront fermées. Les parents sont priés de donner un repas froid à leur(s) enfant(s). La surveillance sera assurée. L’accueil périscolaire sera fermé dans quatre écoles: Martini, Saint-Exupéry (élémentaire), Renan, et Victor-Hugo (maternelle)

Questions à Armel Briend, co-secrétaire CGT Éduc’Action 06

Des luttes qui se superposent. Mais convergent en un point: une grogne contre le gouvernement. Il y a vingt lycées professionnels dans les Alpes-Maritimes. Aujourd’hui, une partie des enseignants de ces établissements se mobilisera pour exprimer son opposition à la réforme devant réduire le nombre d’heures consacrées aux enseignements généraux. Armel Briend, co-secrétaire CGT Éduc’Action 06, explique les raisons de la fronde.

Que dit cette réforme?

Il faut comprendre qu’elle a été annoncée par Emmanuel Macron en septembre aux Sables-d’Olonne. Sans aucune concertation. L’enseignement professionnel est attaqué. On parle de plus de 600.000 enfants. Techniquement, on est en train de détruire la voie et de baisser la qualification des élèves.

Commentaire?

La période de stage en entreprise serait augmentée de 50%, passant de vingt-deux à trente-trois semaines sur leur temps de formation. Cela a un coût: la baisse des enseignements généraux. On va se passer d’enseignants donc, et un certain nombre de postes vont être menacés. Le niveau des élèves sera également affaibli.

Pourquoi cela n’aiderait-il pas à l’insertion dans le monde du travail, selon vous?

C’est juste une main-d’œuvre à bas coût financée par l’État. On se soucie très peu du décrochage scolaire au final. De plus, on ne peut pas nier que la question de la discrimination existe: les filles ont beaucoup plus de mal à trouver des stages, comme les personnes issues de minorités. Il y a un refus de voir cela chez le gouvernement.

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