2025-01-20 19:28:00
BRUXELLES – Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche maintient l’establishment européen sur ses gardes. L’inquiétude est palpable, même parmi ceux qui cherchent désespérément un compromis avec la nouvelle administration américaine. À la crainte de nouveaux droits commerciaux s’ajoute le choix du nouveau président de lancer sa propre crypto-monnaie : le $Trump fait craindre en Europe une déréglementation des monnaies électroniques.
Les représentants de la communauté expliquent que $Trump n’est pas une cryptomonnaie classique. Comme Bitcoin, il ne repose sur aucun actif sous-jacent, mais contrairement à Bitcoin, $Trump se veut une sorte de pièce commémorative : « C’est un peu comme une lithographie imprimée à un nombre limité d’exemplaires pour se souvenir d’un événement particulier, en l’occurrence l’inauguration de la Maison Blanche. Il peut être vendu à des tiers, mais ce n’est pas une monnaie en soi », comme le Bitcoin.
Dans le même temps, le choix de Donald Trump suscite des interrogations. Cela confirme le fait que le nouveau président américain aime les crypto-monnaies, et fait craindre aux États-Unis une réglementation très légère dans ce domaine (jusqu’à présent, la Réserve fédérale s’est voulue prudente et orthodoxe). Si tel était le cas, les nouveaux entrepreneurs technologiques disposant d’un réseau social, comme Facebook ou X, pourraient facilement créer leur propre cryptomonnaie et transformer leur plateforme en marché d’échange.
Ces dernières années déjà, Facebook avait imaginé sa propre monnaie – le Libra – avant d’abandonner le projet car il se heurtait à l’opposition des autorités américaines. D’un point de vue européen, le risque est de voir une sortie de capitaux du continent européen vers les Etats-Unis (les cryptomonnaies sont généralement libellées en dollars). Selon une estimation contenue dans le rapport Letta, l’épargne européenne s’élève à environ 33 500 milliards d’euros. Aujourd’hui déjà, les Européens investissent chaque année environ 300 milliards d’euros sur les marchés financiers américains.
Parallèlement, sur le front commercial, Bruxelles a annoncé aujourd’hui, lundi 20 janvier, la relance des négociations avec la Malaisie. Les négociations ont débuté en 2010, avant d’être interrompues, également en raison des difficultés à convaincre le pays asiatique d’ouvrir son marché. La volonté est de répondre aux menaces protectionnistes américaines. En effet, vendredi dernier, le même exécutif européen a signé une modernisation de l’accord de libre-échange datant de 2000 avec le Mexique.
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