Droits de l’homme au Bélarus : déclaration conjointe à l’OSCE

Droits de l’homme au Bélarus : déclaration conjointe à l’OSCE

Monsieur le président, je prononce cette déclaration au nom de l’Albanie, de l’Autriche, de la Belgique, de la Bulgarie, de la Croatie, de Chypre, de la République tchèque, du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de l’Allemagne, de la Grèce, de la Hongrie, de l’Islande, de l’Irlande, de l’Italie, de la Lettonie et du Lichtenstein. , Lituanie, Luxembourg, Malte, Monténégro, Pays-Bas, Macédoine du Nord, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni, Ukraine, États-Unis et mon propre pays, le Canada.

Il y a deux ans, le 5 novembre 2020, le professeur Wolfgang Benedek présentait le rapport indépendant sur la situation des droits de l’homme au Bélarus dans le cadre du mécanisme de Moscou de l’OSCE au Conseil permanent. Les conclusions sont claires : l’élection présidentielle du 9 août n’a été ni libre ni équitable, et des violations « massives et systématiques » des droits de l’homme et des libertés fondamentales ont été commises par les forces de sécurité biélorusses.

Il y a un an, le 4 novembre 2021, en réponse à la détérioration de la situation des droits de l’homme et à l’incapacité des autorités biélorusses à répondre de manière satisfaisante aux recommandations qui leur étaient adressées dans le rapport du mécanisme de Moscou, un groupe de 35 États participants de l’OSCE a invoqué le mécanisme de Vienne (dimension humaine) pour demander des informations sur un certain nombre de problèmes graves. Malheureusement, un an plus tard, nous notons aujourd’hui avec regret que les recommandations adressées aux autorités bélarussiennes dans le rapport du mécanisme de Moscou restent sans suite, et nos préoccupations concernant la situation des droits de l’homme au Bélarus sont plus graves que jamais.

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Au cours des deux dernières années, les autorités biélorusses ont poursuivi leur répression brutale et sans précédent contre les défenseurs de la démocratie au Bélarus, y compris la société civile et les voix indépendantes. L’exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales, y compris les libertés d’expression, de réunion pacifique et d’association, est sévèrement réprimé, et ceux qui tentent d’exercer ces droits et libertés sont systématiquement détenus, maltraités et soumis à d’autres formes d’intimidation et seuls harcèlement. Selon des informations crédibles, le nombre de prisonniers politiques est désormais supérieur à 1 350. Cela inclut de nombreux Biélorusses ordinaires qui ont simplement manifesté en 2020 ; des journalistes, des acteurs des médias, des personnalités de l’opposition et des défenseurs des droits humains, condamnés dans certains cas à bien plus d’une décennie simplement pour avoir exercé leurs droits fondamentaux. En conséquence, des dizaines de milliers de Biélorusses ont été et continuent d’être contraints de fuir le pays, de laisser derrière eux leurs maisons et, dans certains cas, leurs proches en raison de la situation intenable.

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En outre, plusieurs rapports internationaux crédibles ont documenté le recours généralisé et continu à la torture et à d’autres mauvais traitements. Les autorités biélorusses ont encore intensifié leurs efforts de harcèlement et d’intimidation en élargissant le champ d’application de la peine de mort à des « tentatives d’activités terroristes » vaguement définies. Il s’agit d’un pas alarmant dont le véritable objectif est d’accroître encore la répression contre les défenseurs de la démocratie. Monsieur le Président, Dans la lettre initiale invoquant le mécanisme de Vienne du 4 novembre 2021, nous avons demandé des informations aux autorités biélorusses sur un certain nombre de préoccupations, notamment sur les informations crédibles faisant état d’arrestations et de détentions injustes continues, ainsi que sur le ciblage de l’opposition. Les figures. La réponse de la délégation biélorusse ne reconnaissait pas nos préoccupations légitimes sur aucune de ces questions ; par exemple, la délégation biélorusse s’est tout simplement opposée au terme « prisonnier politique ».

Les réponses inadéquates que nous continuons de recevoir des autorités biélorusses, combinées à la détérioration de l’évolution à laquelle nous avons assisté au cours de l’année écoulée, démontrent clairement que les autorités biélorusses n’ont pas changé d’approche.

Au contraire, ces derniers mois, les autorités biélorusses ont intensifié la répression brutale et sans précédent du peuple biélorusse et ont, en plus, facilité la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine en violation du droit international.

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Monsieur le président,

Alors même que la situation des droits de l’homme au Bélarus continue de se détériorer, la délégation bélarussienne a souvent prétendu rechercher le dialogue sur ces questions ici au sein du Conseil permanent. Le mécanisme de Vienne est un outil pour un tel dialogue, mais il exige des autorités bélarussiennes qu’elles s’engagent de manière substantielle, réaliste et honnête sur le sujet. Il exige que les autorités biélorusses reconnaissent nos préoccupations légitimes persistantes, qui reflètent celles de la société civile, des médias indépendants et des défenseurs des droits humains.

Dans ce contexte, nous réitérons nos questions posées dans le cadre du Mécanisme de Vienne de l’OSCE au Conseil permanent. Nous encourageons les autorités biélorusses à examiner attentivement ces questions et à fournir des réponses authentiques à ce Conseil, y compris une explication détaillée de leurs réactions aux recommandations contenues dans le rapport du 5 novembre 2020 dans le cadre du mécanisme de Moscou de l’OSCE.

Enfin, nous appelons à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques au Bélarus. Nous exhortons les autorités biélorusses à mettre pleinement en œuvre leurs obligations internationales et les engagements de l’OSCE, et à utiliser les outils et mécanismes de l’OSCE pour aider à résoudre la crise persistante des droits de l’homme.

Merci.

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