Du prince Harry à Ammaniti en passant par Vannacci, les 10 livres les plus vendus de 2023

Du prince Harry à Ammaniti en passant par Vannacci, les 10 livres les plus vendus de 2023

2023-12-29 18:12:55

AGI – En attendant les conclusions officielles pour clarifier qui a triomphé dans le duel final du Festival, le2023 pour les livres se clôture (pour le moment) avec +0,3% de ventes, correspondant à 1 283 millions d’euros et 85,7 millions d’exemplaires (Association italienne des éditeurs – données Nielsen BookScan relatives aux 11 premiers mois de l’année). Le marché apparaît divisé en deux entre les petits et moyens éditeurs (50,1%) et les grands éditeurs, tandis que parmi les canaux de vente se trouvent aussi bien les librairies physiques (de 53,4 à 54,5%) que la grande distribution (de 4 à 54,5%). 7 à 4,9%), le commerce électronique chutant de 41,9 à 40,6%.

Le classement provisoire

Toujours selon les données de l’AIE relatives aux 11 premiers mois de 2023, le classement des ventes de l’année place « Spare » (Mondadori) en première position. Principe Harrysuivi de « Donnez-moi mille baisers » (Always Publishing) » de Tillie Cole – livre paru en 2018 – et ‘La portalettere’ (Nord) de Francesca Giannone.

Immédiatement hors du podium, le retour de Nicolas Ammaniti “La vita intima” (Einaudi) précède la surprise la plus controversée de l’année : “Le monde à l’envers” du général Roberto Vannacci, volume auto-publié. En sixième place se trouve ‘Tre ciotole’ (Mondadori) du défunt prématurément Michela Murgiaqui surpasse le Prix Strega posthume ‘Come d’aria’ d’Ada D’Adamo (Elliot) et ‘ELP’ (Sellerio) de Antonio Manzini.

Le top dix est clôturé par le long-seller « The Eight Mountains » (Einaudi) de Paolo Cognetti et « Two Hearts to Let » (Newton Compton) de Félicia Kingsleyune écrivaine de Modène de 35 ans qui a cependant remporté le titre d’auteure la plus lue de 2023 avec 1 million d’exemplaires de tous ses livres vendus.

Rappelons encore que ce classement n’inclut pas les performances de certains des gagnants des dernières semaines, à commencer par Fabio Volo avec son ‘Tout est là pour toi’ (Mondadori), Aldo Cazzullo avec ‘Quand nous étions les maîtres du monde’ (HarperCollins Italia) et encore Antonio Manzini avec “Nos héros pourront-ils retrouver leur ami mystérieusement disparu en Amérique du Sud?” (Sellerio). Compte tenu des résultats de vente que ces titres et d’autres obtiennent, comme ceux de Donato Carrisi e Gerry Scottipour avoir une image finale réaliste de 2023, nous devrons attendre les chiffres de janvier.

Retour

Au-delà des chiffres, ce qui est sur le point de se terminer, c’est l’année de deux retours, aussi inattendus que pertinents. Niccolò Ammaniti et Bret Easton Ellis n’étaient plus apparus sous forme de roman depuis respectivement 2015 et 2010 et il semblait qu’ils ne s’intéressaient désormais qu’aux genres d’expression liés au septième art – ou du moins à l’essai, en ce qui concerne l’Américain. Les voici de nouveau dans les rayons avec « La vita intima » (Mondadori) et « Le schegge » (Einaudi, traduit par Giuseppe Culicchia), deux titres qui méritent réflexion.

Jamais auparavant il n’a été un narrateur omniscient, Ammaniti s’est confirmé comme un conteur qui s’associe à une histoire qui explore les thèmes de la vérité et de l’apparence, élisant comme protagoniste une figure féminine qui semble vaguement inspirée, au départ, par le partenaire de l’ancien premier ministre Giuseppe Avec vous. Un choix très original (ce n’est pas un hasard si nous parlons d’Ammaniti) soutenu par une écriture de maître à la troisième personne qui se force parfois à baisser la barre comme s’il ne voulait jamais trop se donner d’airs (encore une fois, un choix par Ammaniti).

Mais au-delà des coups de pinceau descriptifs d’une précision absolue, des personnages si surréalistes qu’ils prennent une dimension tridimensionnelle et des éclairs d’ironie constants qui inviteraient à une seconde réflexion, ce qui frappe c’est le léger tournant final : comme si notre – doué depuis le jours de ‘Fango’ d’une naïveté feinte et piquante – avait cru qu’il fallait encore tenir un miroir devant le lecteur des années 1920, mais qu’il fallait pratiquer le bouche-à-bouche extrême des pietas pour ne pas le quitter mortellement blessé par ce qu’il a vu.

Bret Easton Ellis est quelqu’un qui a ouvertement déclaré vouloir être blessé par l’art et qui, en fait, l’a toujours utilisé pour blesser. Lequel avec les thèmes déclarés du torrentiel ‘The Splinters’ semblait vouloir confirmer cette inclination en tous points. Mais au-delà de la surface (si chère au créateur de Patrick Bateman) son énième retour dans le passé sous forme de fausse autofiction palpite sous la peau à un rythme différent de celui d’habitude. La drogue, l’alcool, le sexe débridé et les meurtres horribles de la figure ellipsienne du tueur en série ne suffisent pas, la nouvelle est que de la recette de son dernier roman, l’auteur de « Moins que zéro » a éliminé l’ingrédient fondamental de « l’ironie ». .

Non que cela affecte en rien le plaisir de lire : Ellis est toujours l’équivalent moderne du mythe de la Sirène et en quitter les pages, une fois la couverture soulevée, reste impossible. Mais la force enchanteresse – en contradiction avec la récente fureur iconoclaste de son essai « Bianco » (Einaudi) – est désormais teintée de renoncement. Jouant tour à tour avec le thème du vrai et du faux, du haut de ses presque 60 ans Ellis fait seulement semblant de vouloir faire du mal, car sans ironie les regrets demeurent, l’acceptation âpre du temps et des erreurs passées et aussi pour lui il fait preuve d’une attitude sans précédent et dommage très humain pour le lecteur.

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