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“Dune : Deuxième partie” : Pourquoi le réalisateur ne peut pas laisser le désert derrière lui

“Dune : Deuxième partie” : Pourquoi le réalisateur ne peut pas laisser le désert derrière lui

2024-03-01 23:27:00

Denis Villeneuve
Pourquoi le réalisateur de “Dune” ne peut pas quitter le désert

Beaucoup de désert, des grands noms : Timothée Chalamet (à g.) avec Zendaya dans « Dune »

© Niko Tavernise

Le deuxième volet de « Dune » est au cinéma. L’épopée de science-fiction est une affaire de sable. Ce qui fascine la réalisatrice Denise Villeneuve à propos du désert.

Il y a quelques semaines à Hambourg : Le réalisateur à succès Denis Villeneuve (« Prisonniers », « Arrivée ») est un invité ; Il fait une étape dans son voyage à travers le monde, où il fait actuellement la promotion du deuxième volet de sa saga de science-fiction “Dune”. Il porte un pull noir avec un costume noir, ses mains paraissent aussi délicates que celles d’un pianiste.

Pourquoi lui, croisement entre blockbuster et film d’auteur, a-t-il forcément voulu faire une suite à l’épopée des sables ? «J’ai aimé pouvoir créer mon propre univers», dit-il. L’écosystème d’une planète fictive qui semble toujours réelle : “Même quand j’étais enfant, c’est ce qui m’a le plus ému dans le livre de Frank Herbert.”

« Dune », le deuxième, devrait aussi émouvoir les fans de Timothée Chalamet. S’il était encore très joueur dans son rôle de Prince Paul Atréides tout au long du premier volet, la perte de son père et de nombreux amis lui a fait perdre toute légèreté. Il a grandi, également en tant qu’acteur.

Déchiré entre les siens Son amour pour un guerrier (un Zendaya plutôt sous-employé), les intrigues de sa mère (Rebecca Ferguson) et sa prétendue destinée de sauveur font tomber son Paul dans une folie de vengeance et de destruction. Pour ce faire, il affronte le maître de l’univers (Christopher Walken) et ses acolytes, dont un psychopathe chauve, interprété de manière merveilleusement répugnante par Austin Butler.

Avant cela, il apprend à marcher correctement sur le sable, à monter un ver des sables, et après avoir bu « l’eau de vie » empoisonnée, il ressuscitera comme le Messie l’était autrefois. À propos, il y a beaucoup de vers dans le nouveau film. Des petits, aussi épais et longs qu’un python, et si gigantesques qu’on pourrait facilement conquérir une ville avec eux.

« Dune » et le désert – dans des étendues infinies

Question au réalisateur Villeneuve : Aime-t-il « Lawrence d’Arabie » et autres films délirants ? Bien sûr, dit-il, mais sa fascination pour les paysages de sable ne trouve pas ses racines dans le cinéma, mais dans le lieu de son enfance. Il a grandi sur les rives du fleuve Saint-Laurent, dans la province canadienne du Québec, où le fleuve devient si large qu’il semble sans fin. “Ce sentiment de vide m’habite depuis longtemps”, raconte l’homme de 56 ans. “J’ai enfin fait la paix avec l’horizon.”

La première partie de « Dune » a été nominée pour deux Oscars ; La suite impressionne une fois de plus par la conception de costumes et de vaisseaux spatiaux, ainsi que par une architecture intérieure et extérieure dont on ne peut pas se lasser. Les séquences d’action et de combat, qui sont peu nombreuses, sont violentes et mises en scène avec précision, mais l’humour est un peu négligé. La musique est jouée par Hans Zimmer, dont le Canadien-français Villeneuve prononce encore le nom avec son charmant accent : « Ans Zimmör ».

Bonne nouvelle pour tous les fans de sable : il existe de nombreux autres volumes « Dune » écrits par Frank Herbert et son fils. L’histoire du prince entre le bien et le mal n’est pas encore racontée jusqu’au bout, les portes sont grandes ouvertes pour un troisième volet.

Mais avant cela, Villeneuve a besoin de récupérer un peu. Les enregistrements en Jordanie et à Abu Dhabi dans des températures parfois supérieures à 40 degrés Celsius l’épuisent : “Entre 11 heures et 13 heures, ton cerveau se transforme en boule de gelée.” En conséquence, ses quelque 500 employés devenaient progressivement « fous » et une communication normale était impossible. “C’est pour cela que j’ai appelé cette période les ‘heures stupides'”, explique Villeneuve – et j’ai prévu au moins des pauses déjeuner plus longues.

Afin de se régénérer, Villeneuve part en vacances avec sa femme Tanya une fois le tournage terminé ; elle a coproduit le film. Où? Eh bien, Villeneuve lui-même doit rire un peu : dans le désert américain de tous les lieux. « Ce paysage est toujours profondément ancré dans nos esprits », explique-t-il. Leur cruauté et leur caractère illimité le font réfléchir et ont un effet méditatif. «C’est un environnement qui m’apaise profondément et qui m’inspire», dit-il. “Je suis encore loin d’être fatigué d’eux.” Le désert vit en lui.

Lire l’intégralité de l’entretien avec le réalisateur de « Dune » Denis Villeneuve ici.

Publié dans étoile 10/2024



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