La population de douze villages des communes d’Ath et de Chièvres, notamment Chièvres, Tongre-Saint-Martin, Tongre-Notre-Dame, Huissignies, Ladeuze, Moulbaix, Villers-Notre-Dame, Ormeignies, Tourpes, Blicquy, Chapelle-à-Oie, Ellignies-Sainte-Anne, et Aubechies, est en colère et incompréhension suite à la révélation du magazine Investigation de la RTBF concernant la contamination de l’eau du robinet au PFAS pendant plusieurs années.
Les PFAS sont des substances chimiques présentes dans de nombreux objets du quotidien tels que les poêles en téflon ou les manteaux imperméables. Le magazine a réalisé des analyses sur des habitants de la commune, révélant des taux de PFAS dans leur sang 12 fois supérieurs à la normale.
Un habitant d’Ormeignies, Pierre Vinckx, exprime sa colère face à la situation, mentionnant que sa fille, âgée de six ans, a bu de l’eau contaminée pendant cinq ans. Il déplore également le manque d’information provenant des autorités et s’interroge sur les mesures prises pour résoudre le problème.
La commune de Chièvres a décidé de fermer le château d’eau incriminé dans l’enquête, mais la SWDE assure que des mesures ont été prises pour réduire la concentration de PFAS dans l’eau. Le bourgmestre de Chièvres, Olivier Hartiel, a pris cette décision par précaution et s’adresse à la presse pour rassurer la population.
La contamination aurait débuté à partir d’une base de l’armée américaine située à Chièvres, mais la SWDE n’aurait réagi que cinq a ans plus tard. Le bourgmestre d’Ath, Bruno Lefèbvre, reproche le manque de mesures pour évaluer l’impact et le risque réel sur la population.
Une réunion est prévue avec les bourgmestres des communes concernées et la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier, pour discuter de la situation. Les entreprises et usines pétrochimiques du zoning de Feluy sont également pointées du doigt et des mesures vont être réalisées pour évaluer la teneur en PFAS.
Une diffusion sur Auvio et le site RTBF.BE/INFO est prévue pour revoir l’enquête.
