2025-03-02 15:17:00
La finaliste du télé-crochet était l’invitée des “Dîners de Kelly”, une émission de Réunion la Première. Aux côtés de son père, le chanteur Thierry Cham, elle s’est dite “choquée” par “l’ampleur” des messages racistes qu’elle a reçus.
Que faire du racisme quand on le “prend en pleine face”? La finaliste de la Star Academy, Ebony Cham s’est confiée dans l’émission “Les Dîners de Kelly” diffusée samedi 1er mars sur la chaîne Réunion La Première. La chanteuse est revenue sur le cyberharcèlement qu’elle a subi pendant et après le télé-crochet et s’est montrée inquiète de ce dont ces attaques témoignent.
“Critiquée pour qui je suis”
Invitée aux côtés de plusieurs autres personnalités noires, la jeune femme de 20 ans est intervenue dans une discussion autour de la critique publique. Problème, déplore-t-elle, “je ne suis pas critiquée pour ma manière de chanter mais pour qui je suis”. Une expérience partagée par Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, également invitée de l’émission.
Isolée dans un château aux côtés des autres candidats, Ebony Cham a passé plus de trois mois sans nouvelles de l’extérieur, ni accès aux réseaux sociaux. Elle est allée jusqu’en finale, s’inclinant face à la gagnante Marine Delplace. Elle s’est dite “choquée” face à “l’ampleur” des messages et des commentaires reçus.
“Je vis ‘ma best life’, je suis concentrée sur le chant. Et en fait, les gens n’ont fait que critiquer ma couleur de peau, mes cheveux, parce que je suis une femme noire”
“Cela blesse plein d’autres personnes”
“Les propos haineux” contre Ebony Cham avaient été condamnés par TF1 et Endemol France en janvier dernier. Ils ont également fait l’objet d’un signalement à la justice par l’association SOS Racisme qui les jugeait symptomatiques des “oppressions” dont peut être victime une femme “originaire de Guadeloupe et de Martinique.”
“Je suis blessée parce que cela blesse plein d’autres personnes”, a regretté Ebony Cham en costume et coupe afro. Pour elle, le cyberharcèlement auquel elle a été confrontée n’est qu’une manifestation d’un phénomène plus général.
“On me dit ‘Ebony, tu as redonné confiance à pleins de petites filles. Maintenant, tu en as plein qui veulent porter leur afro.’ Je suis très contente de cela mais j’ai peur qu’elles aient à vivre, ce que moi j’ai à vivre. Ce sont deux émotions qui sont tout le temps en dualité à l’intérieur de moi.”
La chanteuse intervenait aux côtés de son père, le chanteur Thierry Cham, mais aussi du journaliste Harry Roselmack ou encore de l’humoriste béninois Edgar Yves Monnou. Si elle reconnaît que ces attaques ne représentent pas la majorité, elle précise que “tout le monde n’a pas la même force mentale, pour faire face au cyberharcèlement. “Moi j’arrive à passer au-dessus mais (…) il y a beaucoup de gens qui en meurent.”
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