Economie : La reprise devra attendre – Actualités

2024-09-25 22:50:27

Selon les chercheurs en économie de l’ETH Zurich KOF, la reprise de l’économie suisse est plus lente que prévu.

L’économie mondiale ne veut tout simplement pas démarrer. Depuis la fin de la pandémie, certains indicateurs économiques importants ont de nouveau évolué positivement.

Ce n’est pas une crise, mais elle est médiocre et ce depuis un certain temps.

Les pays industrialisés ont largement maîtrisé l’inflation, les entreprises investissent à nouveau, la consommation augmente et les chaînes d’approvisionnement se sont, sauf exceptions, stabilisées. Mais tout cela se produit encore à un niveau très modeste, déclare Jan-Egbert Sturm, directeur du KOF : « L’économie mondiale est relativement faible. Ce n’est pas désastreux, ce n’est pas une crise, mais c’est médiocre et ce depuis un certain temps. »

Qu’est-ce que le KOF ?


Ouvrez la boîte
Boîte à lunch

Légende:

Jan-Egbert Sturm est directeur du centre de recherche économique de l’ETH Zurich.

Keystone/Walter Bieri

Le KOF est le centre de recherche économique de l’ETH Zurich. L’institut remplit des tâches dites nationales qui lui ont été confiées par le gouvernement fédéral. Cela signifie qu’elle est toujours à l’écoute du pouls de l’économie. La base de son travail scientifique repose sur des enquêtes auprès des entreprises suisses.

Sturm parle d’une économie mondiale dans les limbes. Un flou qui s’explique avant tout par les bouleversements géopolitiques. La guerre en Ukraine, la guerre au Moyen-Orient, la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine : « Tous ces facteurs créent une certaine ambiance qui n’est pas exactement euphorique. Cela conduit à une attitude attentiste, qui se reflète à son tour dans les chiffres économiques.»

Le moteur reste les États-Unis

Après tout : comme d’habitude, les impulsions de croissance viennent des États-Unis. Même si l’économie locale se refroidit. Les États-Unis restent le moteur de l’économie mondiale. Et même si la Chine est actuellement aux prises avec une crise immobilière et n’est donc pas le champion de la croissance de ces dernières années, le pays connaît toujours une croissance plus rapide que l’Union européenne, ce qui constitue un frein à l’économie mondiale. “En Europe, et notamment en Allemagne, il y a moins d’investissements et la confiance des consommateurs est également très morose”, explique Sturm.

Le secteur non pharmaceutique, orienté vers l’exportation, est l’enfant à problèmes de la Suisse.

En fait, les entreprises allemandes investissent encore moins qu’avant la pandémie. Les restrictions imposées à la troisième économie mondiale pèsent sur l’économie mondiale. Et les entreprises suisses en ressentent les effets. Sturm: «Le secteur non pharmaceutique, orienté vers l’exportation, est l’enfant à problèmes de la Suisse.» En Suisse notamment, l’industrie mécanique vit de plus en plus au jour le jour. Il y a un manque de commandes.

L’économie suisse vulnérable

Cette industrie montre particulièrement bien à quel point une petite économie ouverte comme la Suisse est vulnérable. Sturm déclare : « Pratiquement toutes les industries suisses importantes pour la croissance locale ont besoin de clients internationaux. Qu’il s’agisse de l’industrie pharmaceutique, du tourisme, de l’industrie mécanique ou des banques.» Il est donc important pour la Suisse que «l’économie mondiale s’améliore et surtout que les marchés restent ouverts».

La Suisse, avec son petit marché intérieur, est l’un des pays les plus mondialisés au monde. Et c’est actuellement le plus grand danger. Parce que les signaux de politique commerciale des États-Unis, de la Chine et, enfin et surtout, de l’UE, sont actuellement favorables au protectionnisme plutôt qu’au libre-échange. C’est un immense défi pour les entreprises suisses.



#Economie #reprise #devra #attendre #Actualités
1727333688

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.