Effet Covid, 2 milliards d’investissements dans les startups italiennes des sciences de la vie

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Il y a 603 nouvelles startups dans l’écosystème italien des sciences de la vie nées de 2021 à aujourd’hui, dont 48 au premier trimestre de l’année en cours, bénéficiaires de près de 2 milliards d’investissements directs. Ils sont l’héritage positif de l’ère Covid, qui a donné depuis deux ans une forte accélération au développement de la santé numérique, moteur du secteur des sciences de la vie : cette branche des sciences naturelles qui traite du vivant et qui est aujourd’hui à la pointe centre d’innovation technologique continue dans le secteur de la santé, notamment au niveau de la production grâce à la présence d’entreprises innovantes.

Le domaine Biotech est le plus suivi avec 227 initiatives ; viennent ensuite les nouvelles startups du domaine Med Tech qui sont au nombre de 168, puis les 112 initiatives en Digital Health et 96 en Life Science services. C’est le tableau présenté lundi 5 juin à Milan, encadré par les mots-clés “compétences” et “spécialisation des investisseurs”, lors de la journée d’échanges entre entreprises, monde scientifique, technologies, capital-risqueurs et institutionnels, sur le thème L’Italie est-elle (ou n’est-elle pas) un pays d’innovation dans les sciences de la vie ?promu au Musée des sciences et de la technologie à l’occasion du lancement du magazine Innlifes.

Notamment, pour les startups LifeScience, thème central de la nouvelle initiative éditoriale, il y a des fonds pour 1,4 milliard d’euros de capital-risque italien, en plus des 520 millions de la mission 6 du Pnrr, dédiée à la recherche biomédicale. Avec la possibilité d’attirer des ressources supplémentaires de la mission 4 du Pnrr, dédiée au transfert de technologie, qui est plafonnée à 2,4 milliards. Sur le sujet, le Gouvernement prend ses mesures : “Nous travaillons sur la mission spécifique de modernisation des structures publiques de santé, de faire progresser la médecine numérique et d’améliorer les thérapies numériques”, a annoncé le sous-secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre à l’ouverture des débats des ministres avec responsable de l’innovation, Alessio Butti. L’écosystème des Sciences de la Vie est en fort développement et se confirme comme le plus compétitif, productif et dynamique à ce moment de notre histoire économique ».

Innlifes, publié par la société Indicon Benefit, a été créé pour ce secteur qui compte en Italie plus de 5 600 entreprises, dans les secteurs pharmaceutique, des dispositifs médicaux et de la biotechnologie, avec une valeur de production (données 2021) d’environ 250 milliards d’euros (+ 6,9 % par rapport à 2020). « C’est un secteur qui a besoin et a la possibilité d’accélérer : Innlifes a été créé pour faciliter ce processus de croissance », explique Elena Paola Lanati, PDG d’Indicon. « L’écosystème qui génère l’innovation est souvent peuplé d’acteurs qui ne se connaissent même pas. Le magazine veut apporter sa contribution à combler ces lacunes, surtout en termes de connaissance, de mise en relation, d’information, d’aide aux particuliers (business angels), entreprises ou institutions pour comprendre ce que signifie identifier l’excellence et investir dans des start-up ».

Le chemin offre des perspectives, conditionnées par une plus grande convergence entre les différents acteurs. Tout d’abord, la médecine doit aborder la question de la numérisation en partant de la recherche fondamentale, en tenant compte d’un facteur clé : « Tout bouge aujourd’hui selon la médecine préventive et personnalisée, qui change la logique de l’innovation selon la capacité à gérer la quantité de données disponible. Il s’agit de fabriquer non pas un produit pour plusieurs, mais plusieurs produits pour chacun », a souligné Gianmario Verona, président du conseil de surveillance de la Fondation Human Technopole. Pour y parvenir, les technologies de l’information, l’intelligence artificielle, la digitalisation, doivent être innervées dans le système Life Science “à partir de la construction des processus, à repenser en fonction des nouveaux outils, afin de pouvoir mettre en œuvre au maximum leur potentiel” , comme le souligne Paolo Locatelli, directeur scientifique de l’Observatoire numérique de la santé de l’École polytechnique de Milan.