Effet Kopecky ? Le cyclisme féminin est à la traîne en Belgique : “Nous devons encore faire nos preuves”

Getty ImagesJustine Ghekiere est la meilleure coureuse belge à la 19ème place de la quatrième étape

NOS Cyclismeaujourd’hui, 10h27

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Le maillot arc-en-ciel de Lotte Kopecky est brièvement présent sur le Tour de France Femmes, mais le champion du monde belge n’est pas lui-même sur le vélo.

Kopecky n’a pas participé au Tour cette année et a opté pour les Jeux Olympiques, mais l’absence du meilleur coureur belge ne dissuade pas le superfan Saar De Reu (16 ans). Dans son maillot arc-en-ciel, qui lui a été offert et signé par Kopecky elle-même, elle se penche par-dessus les barrières à l’arrivée à Liège.

N’encouragez pas Lotte pour une fois, mais les autres coureurs belges. “Justine Ghekière, Lotte Claes, Julie van de Velde !”

NOSSaar De Reu avec le signe pour Mieke Docx

Pour l’heure, ces coureurs belges jouent un modeste rôle de soutien sur le Tour. L’absence de Kopecky révèle que la Belgique a encore un long chemin à parcourir pour rattraper, par exemple, les coureurs néerlandais – qui ont remporté les quatre premières étapes du Tour.

Comment est-ce possible, la Belgique est aussi un pays de cyclisme ?

‘Désuet’

Selon Jolien D’Hoore, directrice sportive de l’équipe belge AG Insurance, le cyclisme féminin en Belgique doit rivaliser avec la “valeur établie” du cyclisme masculin. “Ici, cela surclasse le cyclisme féminin.”

D’Hoore : “J’oserais même dire que nous, en Belgique, sommes démodés, avec une vieille mentalité : la course est pour les hommes. Nous devons encore faire nos preuves, nous sommes dans cette période maintenant.”

Il n’y a pas que Lotte.

Jolien D’Hoore, à propos de l’absence de Kopecky dans le Tour

De Reu, une fanatique de Twitter sur le cyclisme féminin, devait être là, car pour la première fois de l’histoire, le Tour de France Femmes s’est terminé mercredi en Belgique. Aujourd’hui les femmes partent de Bastogne.

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Cela ne dérange-t-il pas un peu les Belges que le meilleur Belge sur deux roues ne participe pas ?

“Kopecky a fait ce choix elle-même”, explique D’Hoore à propos de sa compatriote, avec qui elle a remporté l’or en Coupe du monde dans la course en couple en 2017. “C’est une belle opportunité pour d’autres Belges de se montrer. Parce qu’il n’y a pas que Lotte.”

AFP2017 : D’Hoore (à gauche) et Kopecky (à droite) sacrés champions du monde en couple

Demandez simplement à De Reu. En attendant l’arrivée de la quatrième étape, elle énumère rapidement les noms des coureurs belges qui roulent encore pour l’instant dans l’ombre de Kopecky. De Reu lui-même a réalisé une pancarte en carton pour Mieke Docx. “J’espère que nous pourrons la voir dans les bus plus tard.”

Même si cela ne se voit pas immédiatement dans les résultats des courses, D’Hoore constate une croissance du cyclisme féminin belge. “Il y en a d’autres en arrière-plan qui fonctionnent bien.”

“Ce n’est plus une coïncidence, comme par le passé. Aujourd’hui, il y a un grand flux de jeunes. De plus en plus de filles ont commencé à courir en Belgique. L’étang devient de plus en plus grand.”

Effet Kopecky ?

Peut-on parler d’un effet Kopecky ? Y a-t-il plus de filles belges qui se lancent dans le cyclisme grâce aux succès de Kopecky ?

La journaliste de Sporza, Ine Beyen, explique dans De Avondetappe pourquoi le cyclisme féminin est à la traîne dans une Belgique folle de cyclisme.

Où sont les bons cyclistes belges ? “On a un effet Kopecky”

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A la fédération flamande de cyclisme, D’Hoore a remarqué il y a trois ans qu’il y avait déjà un afflux beaucoup plus important. “Chaque année, ces chiffres augmentent. J’imagine que ce sera encore plus cette année. Cela s’annonce très bien.”

Ce n’est pas seulement à cause de Kopecky, dit D’Hoore. “Il y a une structure derrière ça de la part de la fédération. Il y a des équipes juniors, plus de budget parce que le cyclisme féminin est maintenant à la télé et ça vient avec du sponsoring.”

  • NOSSaar De Reu à l’arrivée de la quatrième étape du Tour à Liège
  • NOSSaar De Reu à l’arrivée de la quatrième étape du Tour à Liège

Une partie de cette structure : la formation des jeunes cavaliers. Toutes les équipes n’ont pas cette possibilité, mais AG Insurance l’a. En plus de leur équipe principale, ils ont également des équipes de moins de 23 ans et de moins de 19 ans. C’est même un peu trop une bonne chose, si vous demandez à D’Hoore.

“Il est important pour nous de soutenir les clubs cyclistes belges et de ne pas entrer en concurrence avec d’autres associations de jeunesse. Avec notre budget, nous pouvons mieux soutenir les clubs.”

Notre propre équipe de formation des moins de 23 ans ne disparaîtra pas si vite, comme Lore De Schepper a percé cette année. La Belge de 18 ans a fait ses débuts en ProTour sur le Giro. “Elle a fait un excellent travail là-bas, elle était prête à faire la transition.”

Belgique vs Pays-Bas

Mais le niveau belge est encore loin d’être comparable à celui des Pays-Bas, qui dominent depuis des années les grandes compétitions. Lors des deux premières éditions du Tour de France Femmes, la victoire au classement général est revenue à une coureuse néerlandaise (Annemiek van Vleuten et Demi Vollering). Et les coureurs néerlandais figurent également régulièrement parmi les meilleurs dans d’autres courses majeures.

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D’Hoore a une explication : les Pays-Bas ont toujours eu des icônes. “Leontien van Moorsel et Marianne Vos. Nous n’avons pas eu ces noms dans le passé, nous devons donc encore développer un peu cette culture.”

AFP2021 : D’Hoore (à droite) avant le début de la Coupe du monde en conversation avec Chantal van der Broek-Blaak et Anna van der Breggen

Les choses vont dans le bon sens pour l’équipe de D’Hoore. La branche masculine d’AG Insurance, la Soudal-Quickstep de Remco Evenepoel, entre autres, s’oriente de plus en plus vers les femmes.

“Nous sommes parfois ensemble au camp d’entraînement, le staff est partagé et elles ont hâte de rejoindre les femmes”, raconte D’Hoore. “Jusqu’à récemment, c’était le contraire.”

Et puis il y a les fans fidèles. De Reu attend patiemment sous un parapluie avec son père et sa sœur mercredi après-midi jusqu’à ce que les coureurs belges terminent.

Ghekiere est le meilleur Belge à la dix-neuvième place. Une fois Docx terminé, le vainqueur d’étape néerlandais Puck Pieterse et le maillot jaune Vollering sont déjà arrivés depuis plus de quinze minutes.

C’est bon, direction les bus, gestes de De Reu. Montre-moi juste le tableau que tu as réalisé.

2024-08-15 11:27:58
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