Vendredi dernier, le président sortant des Comores, Azali Assoumani, a conclu avec confiance son dernier meeting de campagne en affirmant que “le pouvoir, c’est Dieu qui le donne”. Il brigue un troisième mandat à la tête de l’archipel de l’océan Indien, et a tenu ces propos devant des milliers de partisans en bleu rassemblés dans le stade Ajao de la capitale.
Il a également souligné que “la pluie est une bénédiction” et a ajouté, coiffé d’une casquette, que “si nous sommes battus, nous mangerons des cailloux”, en référence à la confiance de ses partisans pour une victoire similaire à celle de la présidentielle de 2019.
Seuls quelques chapiteaux protégeaient les plus chanceux de la pluie battante. L’affiche “Azali, architecte des Comores de demain” était visible dans ce micro-État de 870 000 habitants. L’élection présidentielle, ainsi que celle des gouverneurs des îles de la Grande-Comore, Anjouan et Mohéli, est disputée par six candidats.
Le directeur de campagne d’Azali Assoumani a remercié les partisans pour leur mobilisation et a insisté sur le fait que le prochain président serait Azali. Cependant, un soutien du candidat d’opposition a critiqué le recours à la pression et à l’obligation pour mobiliser les foules.
L’opposition semble craindre un possible “hold-up électoral” et a contesté la nomination des membres des bureaux de vote, accusant le parti au pouvoir de fraude électorale.
338 940 électeurs sont appelés aux urnes dimanche, et en cas de second tour, celui-ci se tiendra le 25 février. La proclamation provisoire des résultats devrait intervenir entre le 15 et le 19 janvier selon la Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni).
