Élections 2022 – Entre défenseurs et opposants de l’establishment Alberto Benzoni

Élections 2022 – Entre défenseurs et opposants de l’establishment Alberto Benzoni

2022-09-30 13:43:17

Le vote du 25 septembre s’inscrit parfaitement dans une tendance qui se consolide depuis 2008 ; dès lors, l’affrontement traditionnel entre droite et gauche disparaît progressivement de la scène, remplacé par celui entre défenseurs et opposants de l’establishment.
A l’origine de ce processus, la diversité radicale du climat politique de la deuxième république. Elle peut se résumer au fait qu’à la base du choix, du moins au niveau des élections politiques, il n’y a plus le critère de l’appartenance ni celui de l’échange ; afin d’assurer la prédominance absolue du vote d’opinion.
Il était une fois les deux premiers qui déterminaient : la correspondance presque totale du vote au niveau local avec le vote national, aujourd’hui rendue totalement inhomogène par la prédominance absolue du vote d’échange au niveau local. (Les données pour la Campanie sont sensationnelles : M5S sous les 10 % aux élections régionales d’il y a un an ; aujourd’hui à 31 %. Et, encore une fois, des variations très limitées du vote d’une élection à l’autre ; alors qu’aujourd’hui nous sommes sur des montagnes russes, avec des croissances et des effondrements allant jusqu’à vingt points. Et enfin une différence radicale dans la nature des partis, hier expression d’une idéologie ou d’une culture, aujourd’hui machines de guerre au service de dirigeants choisis en fonction de leur vocation/capacité. pour réussir Ajoutez à cela la diversité tout aussi radicale du climat économique et social : à l’époque, l’espoir en l’avenir et la confiance dans le progrès étaient déterminants. Aujourd’hui, la peur a effacé l’espoir et la peur de perdre ce qu’on a l’emporte clairement sur le vocation à réduire les inégalités. Comme il était logique, cet ensemble de facteurs a favorisé au fil du temps et de manière de plus en plus évidente la droite par rapport à la gauche et les forces hostiles à l’establishment par rapport à ses défenseurs (y compris, par exemple, son choix fondamental, le Parti Démocrate) ; sans toutefois conduire à leur hégémonie consolidée. En effet, les vainqueurs n’ont pas pu tenir leurs promesses et se sont engagés dans une collision avec les gardiens des règles de Maastricht. Après eux, des gouvernements techniques et des unités nationales fictives. Pour revenir au point de départ. Donc en 2013 ; comme ça encore en 2018. Est-ce que ce sera aussi comme ça aujourd’hui ? À mon avis, non. Et pour deux raisons fondamentales. La première, relative au résultat du vote. Le deuxième, dans une perspective encore plus importante, est la situation économique et sociale dans laquelle se trouvera notre pays dans un avenir proche.
Il n’y aura pas de retour à la situation de départ car le centre-droit a remporté les élections avec une écrasante majorité. Et parce qu’il bénéficie d’une série de références, internes et surtout internationales, bien plus conséquentes qu’on pourrait le penser. Mais surtout parce que le Macron italien part avec une base de consensus encore plus faible que celle de Monti en 2013. Alors que le Parti démocrate ne pourra plus représenter la gauche tout en gardant sous protection les autres forces qui le composent (de manière à récompenser ou les punir en fonction de leur comportement) et, en même temps, être de part en part une force du système et du système, au nom d’une pensée unique et du politiquement correct. Une affirmation qui a conduit au désastre électoral actuel (dans lequel, pour la première fois depuis 1946, le consensus donné au parti est inférieur à celui donné aux autres formations de gauche). Et à une paralysie politique pas brève.
Tout cela, alors que le conflit sans fin en Ukraine voit ses effets secondaires s’aggraver de jour en jour. Dans le contexte d’une lutte de plus en plus acharnée pour l’accès aux ressources qui, également en raison de la crise économique, se raréfieront.

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Ce sera l’occasion pour les gouvernements de réduire davantage les espaces démocratiques (comme c’est déjà le cas, et de manière spectaculaire, dans presque le monde entier). Mais ce sera, et cela nous concerne plus directement, l’occasion pour une droite de plus en plus radicalisée d’accepter définitivement ce qui reste de l’héritage du socialisme démocratique.
Et c’est l’adversaire que nous affronterons en Italie. Pas le nostalgique qui donne le salut romain ou un symbole vieux de quatre-vingts ans ou qui s’apprête à violer les règles de Maastricht ; mais une coalition politique, couverte par le PPE et par les Américains eux-mêmes, qui s’apprête à s’attaquer à ce qui reste de notre Constitution (qui a déjà été largement massacrée avec la participation active du Parti démocrate lui-même).
C’est là que le conflit va s’ouvrir aujourd’hui et dans les années à venir. Et à la campagne. Un affrontement qui se déroulera sur les terrains les plus divers (dont celui de la lutte pour la paix) ; et que, à gauche, il lui faudra des références politiques et sociales bien plus significatives que celles d’aujourd’hui. Pour nous, un signal. C’est une obligation.

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