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Élections 2022 – Identité recherchée par Valdo Spini – mondoperaio

by Nouvelles
Élections 2022 – Identité recherchée par Valdo Spini – mondoperaio

2022-09-30 14:06:38

Les élections peuvent être gagnées ou perdues. Même Winston Churchill les a perdus. L’homme d’État anglais fut battu en 1945 par Clement Attlee, du parti travailliste ; Pourtant, il avait courageusement résisté à Hitler et gagné la guerre. Mais la défaite du 25 septembre constitue une sorte de constat d’une mort annoncée. Les élections déterminées à la majorité uninominale ne peuvent pas être confrontées à une structure politique proportionnelle. Le résultat ne pourrait être qu’une défaite du centre-gauche et en particulier du Parti démocrate dont la politique d’alliance avait auparavant subi une série de revers.
Il est vrai qu’en Suède également, le centre-gauche dans son ensemble a récemment perdu les élections, quoique légèrement, et le parti social-démocrate de la Première ministre Magdalena Andersson a même gagné des voix et des sièges.
Le Parti Démocrate, en revanche, a perdu des voix en faveur de l’Action et des 5 étoiles. Il n’avait pas encore pleinement compris la définition, à travers un programme, de son identité. Et la référence au gouvernement de Mario Draghi n’a pas suffi à combler ce vide.
Le Parti démocrate doit travailler dur pour reconstruire, d’une part, une identité (le terme démocratique est universel et, dans le cas italien, ne garantit pas l’individualité) et, d’autre part, une adhésion aux problèmes quotidiens des citoyens italiens. Tout le contraire d’un règlement de comptes interne donc : l’heure serait plutôt à une assemblée constituante ouverte vers l’extérieur, pour un véritable nouveau départ.
Ici, la pierre d’achoppement est encore une fois la référence au socialisme dans ses différents noms et articulations, au socialisme démocratique, au travailliste, ou encore, comme on dirait en Italie, au socialisme libéral,
Il fut un temps, dans les années 1990, alors que la Communauté européenne comptait 15 pays membres, que les socialistes étaient au gouvernement de treize pays sur quinze et en dirigeaient onze. Nous ne sommes certainement plus à cette époque-là et, il faut le reconnaître, les socialistes de l’époque n’ont pas profité autant qu’ils le pouvaient de cette situation. Aujourd’hui, les choses ont changé parce que trop de secteurs du socialisme européen avaient accordé une confiance excessive aux résultats de la mondialisation dans les pays avancés. Pour les classes ouvrières de nos pays, les bénéfices de revenus et de pouvoir n’ont pas été attendus, car les délocalisations et la concurrence à la baisse sur le marché du travail ont eu un effet négatif, déterminant la montée du populisme et du souverainisme. Cependant, aujourd’hui encore, les socialistes ont des premiers ministres en Finlande, au Danemark, en Allemagne, en Espagne, au Portugal et à Malte et forment une coalition dans les gouvernements de Slovénie et de Roumanie (où ils auront bientôt un premier ministre), de Belgique, du Luxembourg et d’Estonie.
Construire aujourd’hui un parti socialiste, c’est savoir créer une synthèse entre les classes innovantes éthiquement orientées et les classes populaires touchées par les inégalités et les difficultés résultant de la pandémie et de la guerre. Y compris les problèmes de sécurité, qui touchent aussi et surtout les classes populaires de nos villes.
On dira que le nom de socialiste est impraticable en Italie à cause de la damnatio memoriae craxienne. Mais trente ans se sont écoulés depuis la chute de Craxi, d’une part, et d’autre part, peu de choses ont été faites pour rappeler aux Italiens qui était Willi Brandt (nom d’origine Herbert Frahm, Willi Brandt était le nom de guerre adopté dans le mouvement antinazi). lutte) ou Olof Palme ou François Mitterrand lui-même.
La mythologie du Parti Démocrate italien est liée aux noms de deux personnages comme Aldo Moro et Enrico Berlinguer, sans aucun doute grands et représentatifs, mais liés à une période politique, celle caractérisée par le compromis historique et qui est aujourd’hui à mille lieues du situation politique italienne actuelle. Tout au plus, la pipe de Sandro Pertini, président de la République socialiste entré dans le cœur de tous les Italiens, apparaît également dans le portrait de famille.
Il est clair que tout cela ne suffit pas, qu’il nous faut parvenir à une Charte de valeurs et de principes dont pourront découler les orientations programmatiques de la future opposition. Et peut-être même aller jusqu’à définir un « parti de démocrates et de démocrates et de socialistes » ? J’ai remarqué que Pierluigi Bersani, justifiant son appartenance à la liste PD lors des dernières élections politiques, a également déclaré qu’il entendait soutenir la liste qui faisait référence au socialisme européen.
Il se peut qu’au sein du Parti Démocrate, le débat soit divisé entre ceux qui veulent renouveler une alliance avec le Mouvement 5 Étoiles et ceux qui veulent plutôt l’établir avec Azione-Italia Viva. Mais la priorité serait plutôt la construction d’une plateforme identitaire.
L’espace socialiste est vaste et composite. Le PSI en tant que tel a également subi les effets négatifs de la défaite de la liste PD. Mais tous ensemble, ils pourraient jouer un rôle de clarification et d’unité en vue du prochain débat du Parti démocrate au Congrès. Nous devons étudier ses formes et ses modalités, mais nous devons apporter la contribution de notre identité et de notre expérience.



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