Élections anticipées en Nouvelle-Écosse le 26 novembre | Élections 2024 en Nouvelle-Écosse

Le premier ministre sortant de la Nouvelle-Écosse a décidé d’écourter son mandat pour appeler les électeurs aux urnes mardi 26 novembre. Tim Houston cherche une deuxième majorité pour poursuivre ses réformes du système de santé et s’attaquer à la crise du coût de la vie que traverse la province.

Le chef progressiste-conservateur s’est rendu dimanche à la résidence officielle du lieutenant-gouverneur Arthur LeBlanc, au centre-ville d’Halifax, pour demander la dissolution de l’Assemblée législative.

Il restait neuf mois au mandat du gouvernement sortant.

Tim Houston a justifié sa décision par la nécessité d’une nouvelle politique après la pandémie de COVID-19 et une poussée de l’inflation.

Ouvrir en mode plein écran

Le chef du Parti progressiste-conservateur a réservé ses premiers commentaires de campagne aux militants de son parti.

Photo : Radio-Canada / Peter Dawson

Les gens subissent une pression financière évidente qui nécessite une vision à long terme et un investissement politique important pour les soutenir dans leurs problèmes avec les politiciens et pour améliorer leur niveau de vie, a-t-il déclaré au public. militants.

La Nouvelle-Écosse a besoin d’un gouvernement doté d’un nouveau mandat pour défendre la province, sinon il risque d’être utilisé comme un ballon de football lors d’une élection fédérale, a ajouté Tim Houston, se présentant comme le meilleur leader pour s’opposer au premier ministre Justin Trudeau.

Non loin de là, le chef du Parti libéral de la Nouvelle-Écosse, Zach Churchill, a assuré que Tim Houston n’avait aucune raison valable de déclencher des élections anticipées.

Le leader libéral et les militants sont rassemblés devant les journalistes.

Ouvrir en mode plein écran

Le chef libéral de la Nouvelle-Écosse, Zach Churchill, a lancé sa campagne depuis un bureau du centre-ville d’Halifax.

Photo : Radio-Canada / Hanny Banny

Il le fait pour marquer des points dans la lutte contre le gouvernement fédéral, a-t-il déclaré.

Si Tim Houston déclenche des élections, ce n’est pas à cause du gouvernement fédéral, mais parce que, malgré tout l’argent dépensé, il n’arrive pas à défendre son bilan, a ajouté Zach Churchill.

Des rumeurs depuis plusieurs mois

En vertu de la Loi sur les élections à date fixe adoptée par les progressistes-conservateurs lors de leur arrivée au pouvoir en 2021, le vote aurait dû avoir lieu le 15 juillet 2025.

Cependant, la convocation d’élections anticipées en Nouvelle-Écosse ne faisait guère de doute.

Dès le début de l’été, Tim Houston a commencé à multiplier les candidatures et les annonces de pré-campagne.

Le premier ministre, son épouse et son fils arrivent chez Arthur LeBlanc.

Ouvrir en mode plein écran

Tim Houston a rendu visite dimanche au lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse.

Photo : Radio-Canada / Kheira Morellon

Il a même déclaré qu’il serait assez égoïste de [sa] il a en partie attendu pour déclencher un vote s’il estimait que le moment était venu pour les électeurs de s’exprimer.

Au cours des deux dernières semaines seulement, le chef progressiste-conservateur a annoncé une réduction d’un point de pourcentage de la taxe de vente harmonisée (TVH), un financement jusqu’en 2026 pour le service de traversier entre Yarmouth et l’État américain du Maine, le début des travaux de protection du canal de Chignecto Isthme et la création d’un programme d’épargne retraite pour les médecins.

Après trois mois sans aucune mise à jour, on apprend également que la liste d’attente pour un médecin de famille est passée de 160 000 à 145 000 inscriptions.

Vent contraire pour les libéraux

Les libéraux de Zach Churchill entendent faire campagne sur le thème du coût de la vie.

Ils promettent, entre autres, la gratuité des transports en commun partout en Nouvelle-Écosse et une réduction de la TVH de 15 % à 13 %.

Cette dernière promesse est toutefois partiellement éclipsée par l’engagement du gouvernement sortant de réduire la taxe à 14 % à partir du 1er avril 2025.

Zach Churchill.

Ouvrir en mode plein écran

Zach Churchill, chef du Parti libéral de la Nouvelle-Écosse et chef de l’opposition officielle, le 27 février 2024 à Halifax.

Photo : La Presse Canadienne / Darren Calabrese

Lors de la campagne pour devenir chef de son parti, Zach Churchill a laissé entendre qu’une victoire libérale était possible après un seul mandat progressiste-conservateur.

Mais le parti a fait face à plusieurs vents contraires depuis qu’il s’est retrouvé dans l’opposition en 2021, après huit ans de règne. Il a perdu la circonscription de Preston lors d’une élection partielle.

Il a vu deux de ses députés, Brendan Maguire et Fred Tilley, faire défection auprès des progressistes-conservateurs.

Il a également reçu une tape sur les doigts de la part du vérificateur général pour avoir tenté d’étouffer une affaire de détournement de fonds par un ancien employé.

Enfin, sur les 14 députés libéraux sortants, cinq élus expérimentés – Rafah DiCostanzo, Tony Ince, Keith Irving, Lorelei Nicoll et Kelly Regan – ne se présentent pas aux élections.

Le NPD se concentre sur le logement

De son côté, le Nouveau Parti démocratique (NPD) de la Nouvelle-Écosse revient à la charge sur la question du logement, qu’il n’a cessé de marteler depuis les dernières élections.

La dirigeante Claudia Chender réclame un plafonnement permanent des augmentations de loyer, par opposition au plafond temporaire de 5 % en vigueur jusqu’à fin 2027.

Claudia Chender tient son premier meeting de campagne pour les élections de 2024.

Ouvrir en mode plein écran

La chef du Nouveau Parti démocratique de la Nouvelle-Écosse affirme que ses priorités sont la santé, le logement et le coût de la vie.

Photo : Radio-Canada

Le principal défi du NPD sera encore une fois de maintenir ses acquis dans les centres urbains d’Halifax et du Cap-Breton, tout en tentant de s’emparer des circonscriptions des banlieues et des régions rurales de la province.

Le parti a toutefois réussi à attirer des candidats plus connus du grand public dans la banlieue d’Halifax, comme celui de l’ancienne représentante municipale Lisa Blackburn et du syndicaliste Paul Wozney.

En revanche, le NPD devra se passer de son ancien chef, Gary Burrill, qui a décidé de ne pas briguer un nouveau mandat.

Santé et coût de la vie

Si la dernière campagne s’est principalement jouée dans le domaine de la santé, celle de 2024 pourrait aussi s’appuyer sur la question du coût de la vie. Le gouvernement de Justin Trudeau à Ottawa et sa taxe sur le carbone pourraient également se retrouver dans le collimateur des partis provinciaux.

Tim Houston a gagné un pari risqué en 2021. Il a parié presque toute sa campagne sur la seule question des soins de santé, mais il a bien mesuré la frustration des électeurs face au manque de personnel, aux fermetures répétées des urgences et aux longs délais d’intervention des ambulances.

Un autobus à l'effigie du chef progressiste-conservateur est stationné dans une rue.

Ouvrir en mode plein écran

Dimanche, un autobus de campagne progressiste-conservateur était stationné au centre-ville d’Halifax.

Photo : Radio-Canada / Kheira Morellon

Au cours des deux premières années de son mandat, le budget de la santé de la Nouvelle-Écosse a bondi d’environ 1,2 milliard de dollars, soit 22 pour cent. Cet argent a été utilisé pour agrandir et rénover les hôpitaux et pour offrir de meilleurs salaires et primes de rétention à certains agents de santé notamment.

Malgré cela, la liste d’attente pour consulter un prestataire de soins primaires a doublé au cours des trois dernières années. Les autres partis n’ont pas manqué de le souligner ces derniers jours.

Le Premier ministre et deux médecins visitent une salle de consultation.

Ouvrir en mode plein écran

Tim Houston visite un nouveau centre de soins d’urgence du Northside General Hospital à North Sydney, en octobre 2021.

Photo : CBC / Tom Ayers

Par ailleurs, le mandat de Tim Houston a également été ponctué de quelques litiges avec le fournisseur d’électricité Nova Scotia Power et certaines municipalités. Il s’est également attiré des critiques pour avoir refusé de promulguer une loi sur la protection du littoral qui avait pourtant été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée législative en 2019.

Lorsque l’Assemblée législative a été dissoute, les progressistes-conservateurs de la Nouvelle-Écosse détenaient 34 des 55 sièges. Les libéraux en avaient 14 et les néo-démocrates, six. Il y avait un député indépendant.

#Élections #anticipées #NouvelleÉcosse #novembre #Élections #NouvelleÉcosse

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.