2024-11-23 18:46:00
Ce dimanche 24 novembre, l’air uruguayen sera plein d’attentes. Les bureaux de vote rouvriront et deux noms attireront tous les regards : Yamandú Orsi, du Frente Amplio (FA), et Álvaro Delgado, du Parti national (PN). Après un premier tour où Orsi est apparu comme le plus voté avec 44% des voix (1 071 000 voix), et Delgado a été relégué avec 26,8% (655 000 voix), le pays se prépare à un duel décisif.
Le 27 octobre dernier, le Frente Amplio a célébré non seulement la victoire de son candidat, mais aussi l’obtention de la majorité parlementaire au Sénat. Cependant, malgré une croissance notable de cinq points par rapport à 2019, il n’a pas encore franchi la ligne d’arrivée. Pour Orsi, le défi est de remporter près de 80 000 nouvelles voix qui le catapultent à la présidence. Plutôt, Delgado s’accroche au soutien des partis alliés qui composent la coalition au pouvoir, comme le Parti Colorado, qui a obtenu 16% des voix (392.000), Cabildo Abierto et le Parti Indépendant, totalisant ainsi près de 1.155.000 voix.
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La logique politique suggère que l’appareil dirigeant serrera les rangs, mais en politique, les certitudes sont une denrée rare.
Les sondes ont allumé des voyants d’avertissement sous le commandement de Delgado. Tous les sondages publiés jusqu’à présent donnent Orsi vainqueur, mais avec des marges étroites, entre 2 et 4 %. Cependant, Les 10% d’indécis apparaissent comme le grand facteur déterminant. Chaque geste de campagne, aussi insignifiant soit-il, sera crucial dans ces dernières heures.
Économie, sécurité et lutte pour l’histoire
Le seul débat présidentiel, qui s’est tenu le 17 novembre, a été une mécanique bien huilée : en douceur, les deux candidats ont présenté leurs projets avec une précision chirurgicale. Cependant, les différences ont été mises en évidence sur deux points cruciaux : économie et répartition des revenus.
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Orsi se concentre sur la croissance économique avec redistribution et fait appel à des personnalités précises : il dénonce Plus de 500 000 Uruguayens survivent avec 500 dollars par mois ou moinss. Sa proposition phare : augmenter les salaires, renforcer l’agriculture, promouvoir l’industrie et les PME et redynamiser le tourisme. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Orsi a promis d’abaisser l’âge de la retraite à 60 ans et d’augmenter les pensions minimales pour correspondre aux salaires, entre autres mesures destinées aux secteurs les plus progressistes de l’électorat.
Delgado, pour sa part, a opté pour la continuité de la politique économique de l’actuel président uruguayen, Luis Lacalle Pou, et a souligné la stabilité obtenue malgré des crises telles que la pandémie et la sécheresse. En outre, il a présenté les indicateurs de croissance comme un bouclier contre les critiques et a promis de renforcer des domaines clés tels que la formation initiale et la sécurité.
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Curieusement, le chapitre sur la sécurité est le seul qui ait réussi à réunir les deux candidats autour d’un même postulat : les forces de police doivent être modernisées.
A l’approche de dimanche, l’Uruguay se promène dans les ficelles d’une élection qui pourrait redéfinir son cours politique. D’un côté, un Front Large revitalisé cherche à revenir au pouvoir après la pause du gouvernement nationaliste. De l’autre, Delgado tente de consolider une coalition fragmentée, avec l’ombre de Lacalle Pou comme poids symbolique et politique.
NG/Gi
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