Élections générales en RDC: Dépouillement et résultats à l’école Sainte-Anne – gare centrale de Kinshasa

Élections générales en RDC: Dépouillement et résultats à l’école Sainte-Anne – gare centrale de Kinshasa

Les élections générales en République démocratique du Congo (RDC) se sont déroulées le mercredi 20 décembre 2023 et se poursuivent encore ce jeudi dans des centres de vote qui n’avaient pas pu ouvrir la veille. A Kinshasa, le dépouillement était parfois encore en cours ce matin, comme à l’école Sainte-Anne – gare centrale. Reportage.

Publié le : 21/12/2023 – 13:26
Modifié le : 21/12/2023 – 13:27

Temps de lecture: 3 minutes

De notre envoyé spécial à Kinshasa,

« On est trop fatigué, on a soif aussi », lancent en chœur et avec le sourire des jeunes femmes qui suivent le processus électoral au centre de vote École Sainte-Anne / Gare centrale, situé dans le quartier de la Gombe. Un des responsables du site confirme que le vote, qui a commencé avec du retard, a duré jusqu’à 22 heures dans certains bureaux et le dépouillement manuel a commencé dans la foulée.

Il a duré toute la nuit et s’est achevé vers 8h, ce jeudi 21 décembre 2023, dans le bureau 1A. À l’intérieur de cette petite salle de classe, un immense tableau noir et des pupitres disposés çà et là : assis, six agents de la Commission nationale électorale indépendante (Céni), chasuble bleue sur le dos, vérifient les résultats et expliquent la suite des événements à une dizaine de témoins éreintés après une nuit blanche.

Une voix d’écart entre le dépouillement manuel et les résultats numériques : on revérifie

La cheffe du centre vient à plusieurs reprises s’assurer que tout fonctionne. Un conseiller de la Céni, la Commission électorale, spécialisé en audit interne, effectue une visite des lieux. On lui a rapporté un incident qui y aurait entravé le bon déroulement du scrutin, la veille : fausse alerte, conclut-il.

Un des agents extrait de la machine à voter de longs procès-verbaux, sous le regard concentré de ses collègues : scores de la présidentielle, puis des législatives, ceux des provinciales et enfin communales partielles. Tout est repassé au crible. « Comme vous le voyez, ça marche. Le système fonctionne. Il n’y a pas de soucis », assure le plus âgé d’entre eux.

Une légère brise pénètre par moment dans la pièce où règne un calme total. Une femme expérimentée compare les résultats sortis de l’appareil avec ceux comptés manuellement. Au final ? Une petite voix de décalage concernant les élections locales. Une nouvelle vérification s’impose.

« On a travaillé toute la nuit »

Épuisée, une observatrice finit par étendre un drap sur le sol et à s’allonger dessus pour tenter de reprendre des forces. D’autres enfouissent leur visage dans leurs bras, posés sur les petites tables d’écoliers, yeux mi-clos.

À la fenêtre, des électeurs passent une tête pour se plaindre du fait que les résultats ne sont toujours pas disponibles. « Vous n’avez toujours pas fini ? », interpelle un homme. Le plus âgé des agents ne se démonte pas. « On a travaillé toute la nuit », rétorque-t-il calmement.

Vers 10 h, les témoins sortent de leur torpeur pour contresigner les procès-verbaux. Vers 11 h, c’est au tour des agents de la Céni de parapher les documents. On touche au but. Mais à 11 h 30, surprise : un responsable vient vérifier la validité des accréditations des témoins, rallongeant encore la durée de l’interminable processus.

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