Les élections municipales sont une victoire pour l’opposition turque. Selon des résultats officiels provisoires après le dépouillement de 79% des bulletins, le candidat de l’opposition, Ekrem Imamoglu, a obtenu 50,5% des voix à Istanbul, contre 40,7% pour Murat Kurum, un ancien ministre du gouvernement de Recep Tayyip Erdogan.
« Nous sommes en première position avec une avance de plus d’un million de voix […] Nous avons gagné l’élection » a déclaré Ekrem Imamoglu.
À Ankara, la capitale politique, Mansur Yavas, autre poids lourd du CHP, s’orientait lui aussi vers une réélection confortable, avec 56,3% des voix après le dépouillement de 12,4% des urnes. « Les élections sont terminées, nous continuerons de servir Ankara et ses six millions d’habitants sans discrimination » s’est-il réjoui.
Une défaite pour Recep Tayyip Erdogan
À l’occasion de ces élections municipales, le président Recep Tayyip Erdogan espérait voir son parti récupérer ces deux villes qu’il avait perdues en 2019.
Le CHP est également en tête dans plusieurs grandes villes turques comme à Izmir, Bursa, Antalya et Adana, selon des résultats provisoires publiés par l’agence de presse étatique Anadolu.
Au niveau national, le CHP est en tête avec 39% des votes, selon des résultats provisoires, une première en 35 ans. « Les électeurs ont choisi de changer le visage de la Turquie » après 22 ans de domination du parti islamo-conservateur AKP, a estimé le chef du principal parti de l’opposition turque (CHP, social-démocrate) au soir des élections municipales. « Ils ont voulu ouvrir la porte à un nouveau climat politique dans notre pays » a ajouté Ozgur Ozel.
Le scrutin a été marqué par des violences à travers le pays, faisant au moins trois morts.