Le débat sur les machines à voter électroniques (EVM) a toujours fait partie du domaine public. Les partis politiques ont toujours exprimé des discours truqués contre l’utilisation des EVM pendant les élections, car ils pensent que les machines peuvent être piratées. Dimanche, ajoutant une nouvelle dimension, le milliardaire technologique Elon Musk a exprimé ses inquiétudes concernant les machines à voter électroniques, suggérant qu’elles devraient être éliminées en raison du risque potentiel de piratage par des humains ou par l’IA, même si ce risque est minime.
Le PDG de Tesla et X a exprimé son point de vue en partageant un article de Robert F Kennedy Jr, qui a initialement écrit sur les irrégularités de l’EVM lors des élections à Porto Rico et a appelé au retour aux bulletins de vote papier.
Cela a suscité une réponse rapide de Rajeev Chandrasekhar, qui était ministre d’État auprès du ministère de l’Électronique et des Technologies de l’information dans le cabinet Modi 2.0. Il a suggéré que les EVM, en particulier ceux construits sur des plates-formes informatiques standard et connectés à Internet, devraient être éliminés en raison des risques potentiels de piratage aux États-Unis et dans d’autres régions.
Cependant, Chandrasekhar a précisé que cette préoccupation ne s’applique pas à l’Inde, où les EVM sont conçus sur mesure, sécurisés et isolés de tout réseau ou média, et a qualifié cela de « généralisation radicale ».
Comprenons ce qu’est EVM et comment il fonctionne.
Une machine à voter électronique (EVM) est un appareil portable utilisé lors des élections, y compris les élections parlementaires et locales comme les municipalités. Les EVM sont conçus avec un microcontrôleur pour garantir un vote sécurisé, n’autorisant qu’un seul vote par personne et permettant un décompte précis et efficace des votes sans votes invalides. Les EVM peuvent conserver les données de vote pendant des années, accessibles en cas de besoin.
La Commission électorale indienne a développé des EVM en 1989 en collaboration avec Bharat Electronic Limited (BEL) et Electronics Corporation of India Limited (ECIL). Les EVM ont été utilisés pour la première fois lors des élections à l’Assemblée de l’État de Goa en 1999.
Voici comment cela fonctionne
Une EVM se compose d’une unité de vote et d’une unité de contrôle reliées par un câble de cinq mètres. Le responsable du scrutin gère l’unité de contrôle, tandis que l’unité de vote est placée dans une zone séparée pour que les électeurs puissent voter.
Les EVM utilisent des piles alcalines de 6 V, leur permettant de fonctionner sans électricité.
L’unité de vote comporte des boutons bleus alignés horizontalement, affichant les noms des candidats et les symboles des partis. L’unité de contrôle dispose d’un bouton « bulletin de vote » sur lequel le responsable du scrutin peut appuyer, permettant au prochain électeur de voter.
Un guide étape par étape pour voter sur une machine EVM :
Étape 1 : Au bureau de vote, lorsqu’un électeur entre dans l’isoloir, le président de séance activera l’unité de vote.
Étape 2 : Un électeur appuie sur un bouton bleu à côté du symbole et du nom du candidat qu’il a choisi.
Étape 3 : Après avoir appuyé sur le bouton, un voyant rouge s’allumera à côté du candidat sélectionné et un long bip retentira.
Étape 4 : L’électeur verra un bulletin de vote imprimé confirmant le vote exprimé pour le candidat choisi et affichant le nom et le numéro de série du candidat.
FAQ de la Commission électorale sur le piratage EVM
Les EVM sont-ils sécurisés ?
Les EVM disposent de plusieurs fonctionnalités de sécurité pour garantir l’intégrité du processus de vote. Il s’agit notamment du cryptage, des sceaux d’inviolabilité et d’autres mesures visant à empêcher la falsification, le piratage ou l’accès non autorisé.
Les EVM peuvent-ils être piratés ou manipulés ?
Malgré les mesures de sécurité mises en place pour les EVM, des inquiétudes persistent quant à leur vulnérabilité au piratage ou à la manipulation. Les autorités électorales et les fabricants mettent régulièrement à jour les protocoles de sécurité pour atténuer les menaces potentielles et maintenir l’intégrité du processus de vote.