ème action de solidarité : Mozambique : La terre pour ceux qui la cultivent

Au Mozambique, les agriculteurs peuvent revendiquer des droits d’usage sur les terres sur lesquelles ils vivent et travaillent et les faire enregistrer au bureau d’enregistrement foncier. Ceci est particulièrement important car la pression sur la terre s’accroît depuis des années, car de grands investisseurs privés ont également jeté leur dévolu sur des terres dont le propriétaire de jure est l’État mozambicain. Il n’est donc pas surprenant que les appareils GPS comptent parmi les outils les plus importants du partenaire d’INKOTA, AMDER. Des cartes détaillées et des photos satellite de la région sont accrochées au bureau. AMDER s’est donné pour mission de soutenir les agriculteurs par le biais d’arpentages et de titres de propriété, sécurisant ainsi les terres pour les communautés. L’année dernière, AMDER et INKOTA ont réalisé cet objectif sur environ 18 600 hectares de terrain, soit une superficie plus de quatre fois supérieure à celle du Grunewald berlinois. À Nampula, AMDER a fait mesurer et enregistrer les terres des communautés de Nakotho, Nawotxe et Mucuali.

Il y a environ 15 ans, le Jatropha, une plante énergétique utilisée pour produire des biocarburants, était censé être cultivé au Mozambique. Ensuite, dans le cadre d’un mégaprojet brésilo-japonais-mozambicain à Nampula, le soja devait être cultivé sur plusieurs millions d’hectares. Ces dernières années, de vastes superficies d’eucalyptus ont été approuvées pour la production de pâte et papier. Sur les dizaines de milliers d’hectares reçus par les entreprises, seule une petite partie a été réellement plantée. Les nouveaux emplois ou l’amélioration des infrastructures, par exemple pour la construction d’écoles, de centres de santé ou de routes, n’étaient pour la plupart que de vaines promesses de la part des investisseurs.

Certains des grands projets ont été arrêtés en raison de la résistance de la population civile mozambicaine. D’autres ont commencé et ont déplacé de nombreuses familles d’agriculteurs, leur faisant perdre leurs terres et leurs moyens de subsistance. Alors qu’environ 15 millions de personnes vivaient au Mozambique en 1995, elles étaient déjà plus de 30 millions en 2020. Il devient de plus en plus difficile de disposer de suffisamment de terres pour subvenir aux besoins des gens. Les terres agricoles destinées à l’autosuffisance et aux moyens de subsistance constituent la ressource la plus importante. AMDER s’engage à garantir que les agriculteurs continuent à disposer de terres sur lesquelles vivre.

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