2024-11-10 19:16:00
Enfin, le recours aux forces de sécurité est en discussion. Halsema et le chef de la police Peter Holla soulignent que les 800 policiers et unités de réserve ont veillé au calme autour du stade. Selon Halsema, le directeur de la Coordination nationale de lutte contre le terrorisme et de sécurité n’y voit pas de risque particulier. Des sources israéliennes ont rapporté ce week-end que le Mossad avait mis en garde les autorités néerlandaises contre les violences contre les supporters du Maccabi.
Comme l’a annoncé samedi le procureur, personne n’a été arrêté lors des attaques contre les supporters du Maccabi. Les 62 arrestations signalées ont eu lieu avant et pendant le match. Holla et Halsema ont souligné que «délit de fuite« –La stratégie en partie motorisée des attaquants rend les interventions particulièrement difficiles.
Pendant ce temps, les appels à la démission du maire se multiplient parmi la population juive d’Amsterdam. Halsema est accusée de ne pas en faire assez pour les protéger depuis les incidents de jeudi. Un décret d’urgence est entré en vigueur ce week-end à Amsterdam, prévoyant notamment l’interdiction des manifestations. Une manifestation pro-palestinienne sur la place du Dam à Amsterdam avait toujours lieu dimanche après-midi et était toujours en cours au moment de la mise sous presse.
La démission du maire exigée
Les événements de jeudi ont également provoqué des turbulences dans la politique nationale néerlandaise. Alors que les représentants de tous les partis condamnaient les violences, une compétition grotesque s’est ensuivie vendredi pour recevoir le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar, tout juste arrivé à Amsterdam, à l’aéroport de Schiphol. Alors que le Premier ministre Dick Schoof, qui était à Budapest pour les négociations européennes, était représenté par le ministre de la Justice David van Weel, Geert Wilders, chef du parti populiste de droite Partij voor de Vrijheid, s’est également rendu à l’aéroport, où Van Weel a battu lui à cela.
Il n’est pas habituel qu’un simple député – et l’on est également le chef du plus grand groupe parlementaire – reçoive un invité d’État. Cela montre encore plus la dimension politique des événements entourant le match. Wilders tweetait depuis le matin après avoir qualifié les Pays-Bas de « Gaza de l’Europe », appelant le Premier ministre à expulser « les auteurs des crimes du pays » et exhortant Van Weel : « Pourquoi n’envoyez-vous pas la meute hors du pays ? pays ? Où sont les propositions visant à retirer la citoyenneté aux criminels musulmans ?
Wilders continue de se présenter comme le porte-parole de tous ceux qui ont aidé son Parti pour la Vrijheid (PVV) à remporter une victoire électorale écrasante il y a un an, principalement en raison de leurs positions anti-immigration fermes. Dans la coalition avec trois partis de droite bourgeoise, Wilders est bien sûr laissé de côté car les autres ne l’ont pas accepté comme Premier ministre en raison de ses positions radicales. Le Journal du CNRC a décrit les actions de Wilders ces derniers jours comme une « prise de pouvoir brutale ».
Wilders se pose en protecteur des Juifs
Une conséquence frappante est que l’évaluation des événements après le match à Amsterdam dépend fortement de cette constellation. Le fait que Wilders aime se présenter comme un protecteur des Juifs néerlandais et, comme les médias israéliens, ait qualifié ces incidents de « pogrom », incite ses opposants dans le discours néerlandais à se distancier de cette classification. Si, en revanche, on se base sur la définition de l’Agence fédérale pour l’éducation civique – “actions violentes, attaques et émeutes contre des minorités (ethniques, nationales, religieuses, etc.)” – les incidents ne sont au moins pas loin retiré de cela.
La situation est similaire avec l’apparition des supporters du Maccabi, dont certains ont arraché les drapeaux palestiniens des murs des maisons la veille du match et le lendemain ont chanté en groupe des chansons manifestement racistes et glorifiant la guerre à la gare d’Amsterdam. Ces enregistrements sont soit au mieux une note marginale dans le discours local, soit ils relativisent les traques antisémites qui ont suivi.
Un article du quotidien suggère que ces événements n’ont pas été provoqués. Le Parool, après quoi, dimanche soir, on a demandé aux passants d’Amsterdam leurs papiers d’identité et les Juifs ont été menacés.
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