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lundi 24 juin 2024, 00:11
Emili Albi (Valence, 1979) souligne qu’il ne s’agit pas d’un règlement de compte avec son père. Que son essai « Ce vain espoir » (Silver Fish) est l’histoire de son enfance et de sa relation avec lui. Cela reflète la parentalité dans les années 1980 et son évolution jusqu’à aujourd’hui. “Mon père n’est jamais allé voir un match de foot auquel je jouais”, se souvient Albi, convaincu que son père “a fait ce qu’il pouvait, ce qu’il savait ou ce qu’on lui laissait faire” pour être le meilleur père possible.
“Nous ne nous aimions pas de manière conventionnelle et nous ne l’avons jamais exprimé, mais au fond nous nous aimions et je l’aime toujours”, écrit l’auteur dans les premières pages du livre, où il réfléchit sur la façon dont ces enfants de quatre ans il y a des décennies ont été soulevées. “La manière d’éduquer et d’interagir avec les enfants a radicalement changé”, explique Albi. Il se souvient qu’avant, il avait été éduqué « avec une grande distance personnelle et de genre ». Lui, par exemple, avait des exigences différentes de celles de ses sœurs en matière d’être un homme.
Aujourd’hui, la société a connu une révolution « en très peu de temps », plus lente que la révolution technologique, pour briser les stéréotypes de la fin de Franco. “Les parents de 2024 sont plus présents et plus sensibles et prudents”, estime-t-il. Une attitude imputable, en partie, à la contagion des États-Unis, « notre culture dominante ». À ces films hollywoodiens dans lesquels on souligne que si le père ne va pas au match de football ou au spectacle de théâtre, il est « mauvais ». «Nous avons grandi avec ça. Et nous avons commencé à être parents avec un syndrome de culpabilité lié au lait”, ajoute l’auteur. “Nous faisons ce que nous pouvons en ce moment.”
Amendement
Albi, également auteur des recueils de poèmes “Amb veu d’on mai som vinguts” et “Solitude i labor” et du roman “L’amant aveugle”, s’est préoccupé de deux choses lors de l’écriture du livre qu’il a commencé après la mort. de son père. La première était de rester trop en soi. «Je voulais passer de l’anecdote à la catégorie, que mon histoire passe du personnel à l’universel. Cela me dérangeait que le texte reste anecdotique”, explique-t-il.
La seconde était la réaction de sa famille. Avant de déplacer le texte entre éditeurs, il le transmettait à ses sœurs et à sa mère pour leur demander leur permission. “Ils ont été très généreux”, reconnaît-il. Surtout sa mère. «Il m’a dit de le publier, mais il m’a avoué que cela lui avait fait mal, car il y a beaucoup de choses sur sa vie privée. C’est en partie une modification de la manière dont nous avons été élevés», estime Albi.
Son père ne l’aurait pas aimé non plus car cela montre “une douleur” qu’il lui a causée “involontairement et il n’aurait pas aimé ça”. «Mais je l’aurais compris et toléré. “Il m’aurait donné la permission”, souligne l’auteur, persuadé que ses trois enfants s’opposeront également à sa manière de les éduquer. “Comme ma mère”, souligne-t-il. “C’est une chose naturelle parce que c’est nous qui leur enlevons une certaine liberté et qui leur imposons des règles”, raisonne l’auteur.
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