Emirates, forte demande mais manque d’avions

Comment Emirates se rétablit-elle par rapport à avant Covid et quels en sont les principaux facteurs ?

Emirates a restauré plus de 90 % de son réseau d’avant Covid et plus de 80 % de sa capacité. Nous avons étendu nos opérations en reprenant les liaisons suspendues en raison de la pandémie, en ajoutant davantage de vols et en utilisant notre A380 lorsque cela est possible pour augmenter notre capacité en réponse à la demande croissante. Nous avons lancé la nouvelle route vers Miami en 2021 et Montréal en 2023. Cette année, nous lancerons Bogota en juin et en mai nous reprendrons également les services vers Phnom Penh, tandis qu’en octobre nous volerons vers Adélaïde. Les données nous donnent raison : en 2023, nous avons enregistré l’un de nos étés les plus chargés, transportant – entre juin et août – plus de 14 millions de passagers avec un taux d’occupation moyen des sièges de plus de 80 % sur l’ensemble de notre réseau mondial. Pour l’exercice 2022-23, clos le 31 mars 2023, le groupe Emirates a annoncé des bénéfices records de 10,9 milliards de dirhams (3,0 milliards de dollars) contre une perte de 3,8 milliards de dirhams (un milliard de dollars) l’année précédente.

Notre hub de Dubaï a été l’une des premières villes à ouvrir ses portes en 2020, car la division cargo est restée active pendant la Covid pour faciliter l’expédition de produits de secours, notamment de nourriture et de fournitures médicales. De plus, nous avons introduit des solutions innovantes pour offrir un niveau supplémentaire de réassurance aux voyageurs, notamment le parcours biométrique à l’aéroport international de Dubaï, ainsi que des bornes d’enregistrement automatique et de dépôt de bagages. Nos politiques de réservation flexibles et nos remboursements accélérés pendant Covid ont été bien accueillis par les passagers.

Les voyages longue distance ont été les derniers à reprendre après la pandémie. De votre point de vue, comment la demande de long-courrier a-t-elle évolué ?

La demande de voyages long-courriers a subi des changements importants en raison de la pandémie. Dans un premier temps, ce type de voyage a connu une forte baisse en raison de diverses restrictions, de la fermeture des frontières et de la réticence des passagers à prendre l’avion pour des raisons de santé. Avec la réouverture, les passagers sont à la recherche de voyages plus longs vers des destinations exotiques. En revanche, la demande de voyages d’affaires s’est lentement rétablie à mesure que les réunions virtuelles et les modalités de travail à distance ont été favorisées. Une tendance qui s’atténue désormais au profit d’un plus grand retour aux voyages, même pour des raisons professionnelles.