Emirats Arabes Unis: 84 personnes jugées pour liens avec le terrorisme

Emirats Arabes Unis: 84 personnes jugées pour liens avec le terrorisme

Quatre-vingt-quatre personnes doivent comparaître devant les tribunaux aux Émirats arabes unis pour des liens avec le terrorisme. La plupart sont en détention après avoir été condamnées dans une affaire antérieure il y a une dizaine d’années, a annoncé samedi l’agence de presse officielle émiratie, WAM.

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La plupart des accusés sont membres des Frères musulmans, considérés comme une organisation terroriste aux Émirats. Ils comparaîtront devant la Cour de sûreté de l’État pour avoir formé une autre organisation secrète dans le but de commettre des actes de violence et de terrorisme sur le territoire émirati, selon WAM.

WAM a affirmé que ces personnes avaient caché leur crime et ses preuves avant d’être arrêtées et jugées dans une affaire datant de 2013. Une nouvelle enquête a permis de recueillir un ensemble de preuves convaincantes.

En 2013, 69 opposants émiratis, notamment des militants, des avocats, des étudiants et des enseignants, avaient été condamnés pour leurs liens avec les Frères musulmans, groupe considéré comme terroriste par le pays du Golfe, au terme d’un procès très critiqué par les défenseurs des droits de l’homme.

Malgré le fait que beaucoup d’entre eux ont purgé ou étaient sur le point de purger leurs peines, ils font maintenant l’objet de nouvelles poursuites pour avoir créé un groupe de défense indépendant en 2010, a dénoncé en décembre l’organisation Human Right Watch (HRW).

HRW a souligné que d’autres dissidents emprisonnés sont également concernés, notamment l’opposant et défenseur des droits de l’homme Ahmed Mansour, condamné en 2018 à dix ans de prison pour avoir critiqué le pouvoir et terni l’image de son pays sur les réseaux sociaux.

Le directeur adjoint de l’organisation pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Michael Page, a déclaré dans un communiqué que “le fait de porter de nouvelles accusations sur la base d’une action pacifique menée il y a plus de dix ans n’est qu’un prétexte éhonté pour maintenir ces hommes derrière les barreaux”.

Les autorités ont affirmé samedi qu’une enquête approfondie avait été menée durant six mois, et qu’un avocat a été affecté aux accusés qui n’étaient pas représentés. La Cour de sûreté de l’État a commencé à entendre des témoins et les procédures pour le procès public sont toujours en cours.

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