Le président Emmanuel Macron s’est rapidement exprimé dans une allocution télévisée aux Français.
« J’ai décidé de vous donner le choix de re-choisir votre avenir parlementaire. C’est une décision lourde et sérieuse, mais il s’agit avant tout d’une question de confiance. J’ai entendu votre signal et je ne le laisserai pas sans réponse”, a déclaré le président Macron à la télévision française.
Ainsi, les élections législatives françaises attendent dès le 30 juin. C’est un véritable pari de la part du président, sachant qu’il doit déjà composer avec un Parlement agité. Il s’expose désormais au risque de devoir vivre ses dernières années de présidence avec une Assemblée nationale aux idées politiques complètement différentes.
Cette décision intervient après que les bureaux de vote à la télévision française ont souligné une solide victoire aux élections européennes du Rassemblement national (RN), d’extrême droite, qui pourrait être deux fois plus important que le parti libéral LREM de Macron.
“Ce soir, nos compatriotes ont exprimé une volonté de changement”, affirme le chef du parti RN et listetta Jordan Bardella, selon Le Monde.
D’après l’enquête auprès des bureaux de vote de TF1 Le parti avec 32,4 pour cent des voix pourra-t-il obtenir 31 sièges au nouveau Parlement européen. Dans le même temps, si un sondage des bureaux de vote allemands est correct, le RN sera le plus grand parti au Parlement avec un mandat de plus que le syndicat conservateur allemand CDU/CSU ne semble obtenir.
Toutefois, les calculs du Parlement européen donnent 31 sièges pour la CDU/CSU et 30 pour le RN.
La grande figure du parti, Marine Le Pen, est néanmoins optimiste et attend déjà avec impatience les élections législatives du 30 juin.
“Nous sommes prêts à prendre le pouvoir, prêts à stopper l’immigration de masse, prêts à donner la priorité au pouvoir d’achat et prêts à redonner vie à la France”, affirme Le Pen.
Les libéraux de Macron LREM n’obtient que 15,2 pour cent des voix dans l’enquête auprès des bureaux de vote de TF1, contre 14,3 pour le Parti socialiste, qui a retrouvé un nouvel optimisme sous la direction de son principal candidat Raphaël Glucksmann.
“Il y a toujours un risque lorsqu’il y a de nouvelles élections ou de nouveaux référendums, surtout après un événement perturbateur. Parce qu’alors, beaucoup de gens peuvent réagir sans réfléchir”, a déclaré l’ancienne ministre des Affaires étrangères Ann Linde (S) après l’annonce de Macron.