Pour la deuxième partie de son plan d’investissement massif, le président prévoit de lancer un appel à projets sur le stockage, la capture et la transformation du CO2 afin de faire de la France l’un des leaders de ce marché.
À quelques jours de la fin de la COP28 organisée à Dubaï et marquée par l’inflexibilité de l’OPEP concernant la baisse de l’utilisation des énergies fossiles, Emmanuel Macron se concentre sur la France et son industrie verte. C’est près de Toulouse, au siège de l’entreprise emblématique Airbus, que le président se rendra ce lundi 11 décembre pour dévoiler la deuxième partie de France 2030.
Le plan d’investissement massif de 54 milliards d’euros présenté en octobre 2021, à la fin de son précédent mandat, vise plusieurs objectifs : “rattraper le retard industriel français”, “investir massivement dans les technologies innovantes” et “soutenir la transition écologique”. Mais, comme le rapporte La Tribune ce dimanche 10 décembre, la suite du plan climat présentée ce lundi se concentrera sur une activité innovante censée participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre : le stockage, la capture et la transformation du CO2.
Un secteur dans lequel Emmanuel Macron entend investir une portion importante des 28 milliards restants de France 2030, pour faire de la France l’un des leaders mondiaux dans ce domaine. En plus de présenter de nouveaux défis industriels pour la France, il lancera donc un appel à projets pour le développement de cette activité.
En septembre dernier, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) mettait en garde contre un retard dans les ambitions climatiques qui pousserait le monde à recourir massivement aux technologies de captage de CO2. Des innovations qu’elle jugeait “chères” et encore non éprouvées à grande échelle.
Plus globalement, l’exécutif fixera de nouveaux objectifs de décarbonation, tels que la réduction de 10% des émissions liées à l’industrie d’ici à 2030, peut-on lire dans les colonnes de La Tribune.
Selon Les Echos, Emmanuel Macron devrait également axer une partie de son plan sur les processeurs d’intelligence artificielle. À ce jour, les processeurs permettant d’exécuter une IA sont exclusivement fabriqués par l’américain Nvidia, comme le souligne le quotidien.
Le rendez-vous de lundi sera également l’occasion de dresser un premier bilan, deux ans après le lancement du plan d’investissement industriel.
France 2030 se concentre sur dix objectifs, dans les domaines des transports (production de voitures électriques, avion décarboné), de l’énergie (soutien à la mise en place d’électrolyseurs, indispensables pour produire de l’hydrogène décarboné, développement de petits réacteurs nucléaires modulaires), du spatial, de l’agriculture, des composants électroniques ou de la santé (création de biomédicaments).
La première enveloppe de 21 milliards d’euros a jusqu’ici bénéficié à 3 000 projets portés par 3 500 entreprises, pour moitié des PME, et centres de recherche. Le plan a déjà permis de sécuriser la production en France d’un million de voitures électriques sur les deux millions visés par France 2030, de développer huit biomédicaments sur les 20 ambitionnés dans le plan, ou encore de faire émerger 12 projets de petites fusées spatiales.
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