:focal(1995x1341:2005x1331):watermark(cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/KSYODHLMNBBMDA7B5YPJPTFVNY.png,0,-0,0,100)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/57JXCGZE3BFYBOVI6HC2GHAOP4.jpg?fit=%2C&ssl=1)
Emmanuel Macron a repris non seulement le slogan de la campagne présidentielle défunte d’Eric Zemmour (qui a connu un échec retentissant avec seulement 7 % des voix) mais également celui des Républicains : au-delà du plagiat de “pour que la France reste la France”, le président a donné un ton plutôt droitier à la seconde moitié de son mandat lors de sa conférence de presse post-remaniement.
Emmanuel Macron annonce une série de mesures pour “une France plus forte et plus juste” : uniforme à l’école pour tous (“tenue unique” pour le dire autrement), réflexion sur le contrôle des écrans pour les jeunes, démarrage d’une “relance démographique” pour contrer la baisse de natalité et le “tabou du siècle” de l’infertilité,… Ces thèmes semblent plein de bon sens aux yeux des conservateurs, mais dépassés pour les plus progressistes. Les associations féministes ont d’ailleurs demandé au président de laisser tranquille leur utérus…
Tout cela alors que la France sort d’une période très douloureuse concernant la loi sur l’immigration.
Si Emmanuel Macron a toujours été un jeune président parlant, certes brillamment, mais plutôt de manière conservatrice, le voici en train de s’exprimer dans le ton de la droite franche, laissant son “en même temps” sur le côté, du côté gauche. L’enjeu semble clair : se rapprocher du Rassemblement National, qui dessine peu à peu les contours d’une gifle infligée à la Macronie lors des élections européennes du 9 juin. C’est un pari risqué : peu de copies (même adoucies, Macron n’a tout de même pas viré à l’extrême droite !) font mieux que l’original…
