ReutersLa police bolivienne tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants bloquant une route
NOS Nieuws•gisteren, 23h10
Un groupe armé s’est emparé d’un poste militaire près de la ville bolivienne de Cochabamba et tient des soldats en otages, rapporte l’armée bolivienne.
Il s’agirait de partisans de l’ancien président bolivien Evo Morales, ancien producteur de coca et premier président indigène de Bolivie. Des sources militaires anonymes ont indiqué à l’agence de presse AFP qu’au moins vingt soldats étaient détenus.
Des images d’une chaîne de télévision locale montrent des soldats les mains liées dans le dos. Ils sont encerclés par des hommes armés. “Ils ont coupé l’eau et l’électricité et nous tiennent en otage”, a déclaré un homme en uniforme.
Selon l’armée bolivienne, le groupe a également saisi des armes à feu et des munitions. “Cela équivaut à une trahison”, indique le communiqué.
La situation dans ce pays sud-américain est tendue depuis des mois en raison d’un conflit politique pour le pouvoir au sein du parti socialiste MAS, qui comprend à la fois Morales et l’actuel président Luis Arce.
Les partisans de Morales bloquent les autoroutes depuis des semaines, entravant l’acheminement de nourriture et de carburant vers les villes clés. Cela aurait coûté au pays plus de 1,5 milliard d’euros.
« Réponse au déblocage des barrages routiers »
Lorsque la police a tenté de lever le blocus d’une autoroute principale près de Cochabamba, cela a donné lieu à de violents affrontements. Les manifestants auraient lancé des explosifs sur la police. La police a répondu avec des gaz lacrymogènes. Des sources militaires considèrent la prise du poste militaire comme une réponse à cet affrontement, écrit l’agence de presse AFP.
Morales, qui a exercé trois mandats présidentiels, a démissionné en 2019 après une élection contestée au cours de laquelle il a été accusé de fraude électorale. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées dans les troubles qui ont suivi. La violence n’a pris fin que lorsque Morales s’est enfui à l’étranger.
Lors de nouvelles élections un an plus tard, Arce, son ancien allié, est devenu président. Cette victoire a permis à Morales de retourner dans son pays d’origine. La bataille au sein du MAS porte désormais sur celui des deux qui dirigera le parti aux élections de l’année prochaine.
Tentative d’assassinat
Lundi dernier, l’ancien président Morales a déclaré avoir échappé à une tentative d’assassinat. Il a publié sur Facebook une vidéo le montrant poursuivi dans sa voiture par des hommes lourdement armés. La voiture était criblée de balles. Selon Morales, les auteurs étaient des agents d’élite envoyés par le gouvernement actuel.
L’ancien président bolivien partage des images d’une fusillade dans une voiture
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